Gasquet face à la montagne Nadal

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Impossible de parier sur Nadal ! C’est assez rare pour être souligné, mais la cote de l’Espagnol lui est aujourd’hui tellement favorable, que les sites de paris en ligne ne permettent pas toujours de miser sur lui. Même lorsqu’il joue contre un joueur de la trempe du Finlandais Jarkko Nieminen, 59e joueur mondial – et dont il n’a d’ailleurs fait qu’une bouchée pour son entrée en lice à Monte-Carlo, ce mercredi (6-2, 6-2). Il faut dire que l’Espagnol n’a plus perdu sur terre battue depuis mai 2009 (en huitième de finale contre Robin Söderling) et qu’il a remporté les six dernières éditions du tournoi de Monte-Carlo…
Autant dire que les chances de Richard Gasquet, qui l’affronte ce jeudi en huitièmes de finale, ne sont guère épaisses. « Les parieurs s’orienteront sur Nadal, s’amuse le Biterrois. Je les comprends amplement. Ça va être un match très difficile pour moi, mais je n’ai rien à perdre. » Comme il n’avait déjà rien à perdre aux cours des sept matches qu’il a déjà disputés contre l’Espagnol… et qu’il a perdu à chaque fois !
Simon : « Il peut bousculer Nadal »
« Ça ne sera pas mission impossible, estime pourtant Gilles Simon, qui affrontera pour sa part Andy Murray. S’il joue dans la continuité de ce qu’il a fait aujourd’hui, ce sera évidemment très difficile. Mais heureusement pour lui, il peut faire mieux, frapper fort et le bousculer. Il l’a déjà fait. Si jamais il se sent bien, ça peut être très beau à regarder. »
Richard Gasquet a quelques atouts à faire valoir, à commencer par une confiance retrouvée sur le Rocher, où il a battu Denis Istomin (55e joueur mondial) en trois sets, puis Guillermo Garcia-Lopez (27e joueur mondial) en deux manches (6-2, 6-1). Monte-Carlo est manifestement l’un des tournois favoris du Français, celui où il s’était révélé au grand public en battant Roger Federer en quart de finale en 2005.
Et pour battre Nadal cette année, il compte appliquer la même recette : « Se faire plaisir, ne pas se crisper et ne pas trop en faire. » « Il va aussi falloir que j’avance, ajoute-t-il. Si je reste derrière la ligne à faire des échanges de fond de court, ça va être difficile. » Mais qu’on se le dise : pas impossible.