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Impossible n'est pas français?

Les Français devront être solidaires pour espérer écarter l'Espagne.

Les Français devront être solidaires pour espérer écarter l'Espagne. - -

Vainqueurs de l’Allemagne (4-1) en quart de finale de la Coupe Davis, les Français attendaient avec impatience le nom de leur adversaire pour la demie (16-18 septembre). Le verdict est tombé. Ce sera l’Espagne de Nadal sur ses terres. Aïe, aïe, aïe…

Les sentiments sont partagés. D’un côté, la satisfaction du devoir accompli face à l’Allemagne. De l’autre, la déception à la découverte de l’identité du futur adversaire. Exit l’espoir de réception des Etats-Unis à Roland-Garros. Pour leur demi-finale, les Bleus ont hérité de l’ogre espagnol à l’extérieur. Une montagne. « C’est la rencontre la plus dure possible », résume le capitaine Guy Forget. Pas de quoi pour autant altérer la motivation tricolore. « Ça fait marrer de jouer cette rencontre car nous ne sommes vraiment pas favoris, on va jouer tous les points à fond », indique Gilles Simon. Un engagement permanent nécessaire pour espérer l’exploit.

Au repos et donc absent lors du quart de finale face aux Etats-Unis (victoire 3-1), la présence ou non de Rafael Nadal change la donne. « Tout dépendra si Nadal vient à jouer ou pas, annonce Richard Gasquet. S’il n’est pas là, c’est du 50/50. » Même analyse pour Patrice Dominguez, ex-DTN et consultant RMC Sport : « Avoir un grand leader, ça fait la différence. Nadal apporte des points et de la confiance à son équipe. » Les demies se jouant le week-end suivant l’US Open, où il aura un titre à défendre, le numéro 2 mondial pourrait à nouveau éprouver le besoin de souffler. Mais la perspective de jouer à domicile renforce la probabilité de le voir sur le court. Véritable arme fatale, « Rafa » n’a jamais perdu une rencontre de Coupe Davis ! Autant dire que l’éviter ne serait pas un mal…

Dominguez : « Notre équipe est redoutable »

Nadal ou pas, reste une certitude. Sur la terre battue espagnole, surface dont les locaux sont des spécialistes, les Français arboreront le costume d’outsiders. Numéro 1 au classement des nations, l’Espagne a remporté 3 des 4 dernières éditions de la Coupe Davis. Elle sera bien la favorite. Mais pas question de trembler. « C’est le plus grand défi des dix dernières années mais il ne faut pas faire de complexe, confirme Dominguez. Notre équipe est redoutable. ». Et le passé récent joue pour les Bleus. L’an dernier, à Lyon, la France avait écrasé l’Espagne (5-0), certes privée du roi Nadal. Les hommes de Forget sont donc les seuls à avoir battu l’escouade espagnole depuis 2007… Peut-être un signe. Car si Nadal semble intouchable, ce n’est pas le cas de ses coéquipiers. « David Ferrer est très solide mais Gaël l’a déjà battu cette année (à Roland-Garros, ndlr), précise Simon. L’important n’est pas de savoir combien de chances on a de gagner, mais de savoir qu’on en a. » En oubliant le cinglant 4-1 subi dans les arènes d’Alicante, au même stade de la compétition, en 2004…