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Sur un volcan trône le Saladier d’Argent

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Finaliste de la Coupe Davis pour la seizième fois de son histoire, la France se frotte à partir de ce vendredi (et jusqu’à dimanche) à la Serbie. Si les Bleus veulent soulever le Saladier d’Argent pour la dixième fois, ils devront non seulement dompter la bande à Djokovic, mais aussi maîtriser l’environnement.

Ils n’ont pas eu l’occasion de le soulever. Seulement de l’approcher. A l’occasion du tirage au sort de la Coupe Davis, Simon, Llodra, Clément, Monfils et Guy Forget ont pris place à quelques mètres du Saladier d’Argent. Les joueurs semblent dissipés. Sans doute pour mieux masquer la pression montante. Numéro 1 français, Gaël Monfils n’a d’ailleurs que ce mot à la bouche : « la pression ». C’est lui qui ouvrira le bal à 14h contre Janko Tipsarevic. Un tirage idéal pour les Français, et en particulier pour Gilles Simon, qui n’aura pas à batailler contre Novak Djokovic en ouverture.

Les hommes de Guy Forget devront non seulement dompter les hommes du capitaine Obradovic, mais également l’ambiance qu’on annonce brûlante à l’Arena de Belgrade. La Fédération Française de tennis a d’ailleurs heurté les Serbes quand ces derniers ont appris que les Bleus allaient débarquer sous escorte. Dans les rangs français, il n’est aujourd’hui plus question « d’enfer ». Simplement d’un match à jouer et à gagner. « Il faut faire abstraction de tout cela, prévient Guy Forget. Contre Djokovic par exemple, il faudra se dire qu’il s’agit d’un match comme un autre. »

Djokovic en pleine forme

Et c’est dans cet état d’esprit que Gaël Monfils aborde la rencontre. « On nous a tellement dit que le public allait être hostile… Certains me disent qu’il ne faut pas que je m’encourage trop sinon les gens vont être déchaînés, regrette le Francilien. A un moment, il faut nous laisser tranquille car cela rajoute de la pression. Ce n’est pas bon car je perds du naturel. » Message reçu.

Il faudra aussi se méfier de Novak Djokovic. Le numéro 3 mondial affiche une forme éblouissante. Demi-finaliste aux Masters, il impressionne tant par sa décontraction que par son efficacité lors des entraînements. « Il ne pourra pas marquer les trois points tout seul », calme néanmoins Arnaud Clément. Mais avec Zimonjic, les Serbes comptent dans leurs rangs le n°3 mondial en double. Alors méfiance. « Je sais que la Serbie est invaincue ici. Lors des deux dernières finales victorieuses (ndlr : 1996 et 2001), la France s’est imposée à l’extérieur. Ça devrait nous faire une rencontre équilibrée », pronostique Jean Gachassin, président de la FFT. Equilibrée, certes, mais sur un volcan.

P. Ta. à Belgrade