"Du temps de l'URSS, Nadal n'aurait pas gagné un seul match" selon Safin

Marat Safin s'est confié à El Pais sur l'état actuel de la planète tennis. L'ancien champion russe juge sévèrement la jeune génération et applaudit Roger Federer et Rafael Nadal. Mais d'après lui, l'Espagnol serait bien moins performant s'il devait jouer avec la pression de l'école soviétique.

Il est le dernier Russe à avoir remporté un tournoi du Grand Chelem. C'était en 2005, lorsqu'il dompta Lleyton Hewitt en Australie, cinq ans après son premier sacre majeur à l'US Open contre Pete Sampras. Marat Safin, qui a pris sa retraite en 2009, garde toujours un oeil sur le tennis, au milieu de ses activités politiques auprès du président Vladimir Poutine.

"L'école soviétique est extrêmement dure"

A 38 ans, l'ancien numéro un mondial applaudit la longévité de Roger Federer, "le tennisman le plus talentueux de l'histoire", et le niveau de Rafael Nadal. "Ce qui m'impressionne le plus, c'est son professionnalisme, la façon dont il se consacre au tennis. Je ne peux que lui tirer mon chapeau", confie au quotidien El Pais le Russe, qui a mis un terme à sa carrière à seulement 29 ans quand son corps lui a dit stop.

Toutefois, Marat Safin se veut plus prudent quand on le questionne sur les "méthodes très soviétiques" de l'entraîneur Toni Nadal avec son neveu Rafa. "Du temps de l'URSS, Nadal aurait eu tellement de poids sur les épaules qu'il n'aurait pas pu gagner un seul match. L'école soviétique est extrêmement dure, car non seulement elle ne vous donne pas confiance, mais en plus elle vous en enlève. Elle provoque la peur", explique-t-il.

"Le niveau des jeunes joueurs est très bas"

En 2017, Roger Federer et Rafael Nadal se sont partagés les quatre titres du Grand Chelem. Cette année, ils en ont fait de même avec les deux premiers; seul Novak Djokovic a réussi à briser cette série en remportant Wimbledon. L'Espagnol, numéro un mondial, et le Suisse, numéro deux mondial, sont encore en lice pour les quarts de finale de l'US Open en cours.

Cette constance au plus haut niveau est aussi, aux yeux de Marat Safin, le résultat du manque de compétitivité de la concurrence. "Ce qui se passe, c'est que le niveau des jeunes joueurs est très bas, et c'est pour ça que l'ordre perdure et que Federer et Nadal continuent de remporter des Grands Chelems. J'insiste: le niveau des jeunes est très bas", martèle Safin, qui avait déjà dézingué le circuit il y a quelques mois.

N.B