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Djokovic a croqué l’ogre

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Évènement en finale du Masters 1000 de Madrid : pour la première fois de sa carrière, Novak Djokovic a battu Rafael Nadal sur terre battue (7/5, 6/4). Le Serbe n’a toujours pas perdu depuis la finale de la Coupe Davis 2010.

A chaque semaine ses superlatifs. « Monstrueux », « monumental », « génial »… Les tournois s’enchaînent, les victoires de Novak Djokovic aussi. Depuis le début de saison, le Serbe a remporté les six épreuves auxquelles il a pris part. Après l’Open d’Australie, Dubaï, Indian Wells, Miami et Belgrade, le numéro 2 mondial a ajouté le tournoi de Madrid à son escarcelle. Impérial contre Rafael Nadal, « Nole » s’offre également le luxe de remporter sa première victoire en dix rencontres sur terre battue contre l’Espagnol, vaincu sur sa surface de prédilection pour la première fois depuis mai 2009 et une défaite contre Robin Söderling en huitième de finale à Roland-Garros (37 matchs).

Au terme d’un match à haute intensité (2h18), Djokovic a finalement dû attendre sa troisième balle de match pour serrer le poing. A la fin de la rencontre, pas d’explosion de joie, pas de roulade dans la terre. Simplement le sentiment du devoir accompli et du travail bien fait. A 23 ans, l’explosif gamin de Belgrade a bien grandi. « Les choses ont changé. Ce n’est plus le face à face Federer-Nadal qui va passionner les spectateurs, mais le mano a mano entre Nadal et Djokovic », prévoyait Patrice Dominguez il y a quelques semaines. L’ancien DTN a vu juste. Tous s’y sont essayés, aucun n’y est parvenu. Que ce soit Nadal (trois fois), Federer (deux fois) ou encore Murray, aucun n’a encore trouvé la clé pour contrer Djokovic qui s’est offert la tête de six de ses neuf concurrents du Top 10 pour aligner une série de 33 victoires de rang !

Vainqueur de 23 titres dans sa carrière avant son sacre madrilène, Djokovic n’avait seulement enlevé que cinq trophées sur terre battue dont un seul significatif, à Rome en 2008. Et encore, Nadal était blessé. Avec cette victoire à Madrid, il prouve qu’il compte bien chasser sur le terrain fétiche de son meilleur ennemi. Quelques mots en espagnol à la fin de la rencontre, des félicitations à son adversaire et un message en guise de rendez-vous. « C’est toujours un grand plaisir de t’affronter. J’espère qu’on jouera encore de nombreux matchs l’un contre l’autre. » Nous aussi. Et pourquoi pas en finale à Roland-Garros début juin ?

P.Ta.