Djokovic peut-il gagner Roland-Garros ?

En battant Nadal à Madrid, Djokovic s'annonce comme un prétendant à la victoire à Paris - -
Rien ne va plus pour Rafael Nadal. Après avoir été battu par Novak Djokovic dimanche en finale du Masters 1000 de Madrid, l'Espagnol a encore connu des soucis aujourd'hui. Son vol à bord d'une compagnie « bas coûts » pour Rome où il doit enchaîner cette semaine a été retardé de deux heures et demie. Un simple détail comparé à la déception de s’être incliné dimanche sur le central de la Caja Majica, devant son public, face à l’homme qui survole ses adversaires en 2011. « C’est un monstre, ce n’est pas moi qui n’était pas au niveau », a lâché amer le Majorquin à propos de son bourreau serbe.
Djokovic a mis un terme à une série de 37 matches sans défaite sur terre battue depuis son élimination au quatrième tour de Roland-Garros en 2009, face à Robin Soderling. Après ses succès à Monte-Carlo et à Barcelone, le n°1 mondial s’incline à Madrid, face à un joueur qui n’a jamais perdu cette saison : Open d’Australie, Dubaï, Indian Wells, Miami, Belgrade, et maintenant Madrid. Impérial contre Nadal, « Nole » s’offre également le luxe de remporter sa première victoire en dix rencontres sur terre battue contre l’Espagnol.
A Rome, Djokovic peut devenir n°1 mondial
Djokovic se rapproche de Roland-Garros (22 mai-05 juin) avec la peau du tombeur de « Rafa ». Saura-t-il rééditer l’exploit à Paris ? Ses progrès en revers sont un atout de taille face au gaucher espagnol. Mais il ne faut pas oublier qu’à Madrid, le Serbe a profité d’une vitesse de balle favorisée par l’altitude (900m). Un atout qu’il ne retrouvera pas Porte d’Auteuil. Par ailleurs, aura-t-il la « caisse » pour tenir sept matches en trois sets ? « J’ai beaucoup progressé, je fais maintenant partie des candidats à la première place », lâchait-il avant Belgrade.
Reste que la pression est sur le n°1 mondial. « S’il perd en quarts et que Djoko gagne, c’est le Serbe qui prend la première place, prévient Patrice Dominguez, ancien DTN du tennis français. C’est clairement à Nadal de remettre les pendules à l’heure. » Vainqueur à Rome en 2009 et en 2010, l’Espagnol doit réagir à plus d’un titre.