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Djokovic, l’ère des sommets

Novak Djokovic savoure

Novak Djokovic savoure - -

Vainqueur ce dimanche contre Andy Murray (6-4, 6-2, 6-3) de son deuxième Grand Chelem en Australie, le Serbe de 23 ans prouve qu’il est plus qu’une alternative au duo Federer-Nadal. En pleine confiance depuis la victoire en Coupe Davis, il est devenu un autre homme.

La Beogradska Arena l’a définitivement transformé. Près de deux mois après avoir brillamment remporté la Coupe Davis devant un peuple conquis, Novak Djokovic a ajouté une ligne supplémentaire à son palmarès en écartant sans sourciller le Britannique Andy Murray (6-4, 6-2, 6-3) en 2h39. Après son succès initial en 2008, le Serbe empoche une deuxième levée du Grand Chelem à Melbourne. « Je me sens plus expérimenté. Je suis aussi meilleur car plus fort physiquement, plus rapide et encore plus motivé sur le court, explique le principal intéressé au moment de se lancer dans les comparaisons. Je sais comment réagir à certaines situations et comment jouer aux stades les plus hauts de la compétition. »

C’est aussi pour cela que Djokovic n’est plus le faire-valoir de Rafael Nadal et Roger Federer, meilleurs joueurs de ces dix dernières années. Terminé l’option du troisième homme. A 23 ans, Djokovic joue désormais dans la cour de ses deux illustres compères. « Il envoie des signes très forts. Il a été énorme à Belgrade et depuis cette victoire, il joue de mieux en mieux, s’émerveille Guy Forget, capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis. Il a été impressionnant pendant cet Open d’Australie. Contre Federer, il a été époustouflant d’efficacité. » Le Suisse, balayé en trois sets (7-6, 7-5, 6-4) en demi-finales ne contredira certainement pas l’analyse.

Il parle de « déclic »

A l’été 2010 quand il se hisse en finale de l’US Open après avoir sorti (déjà) Roger Federer, « Nole » ne tombe que sur Nadal en finale. Un signe que la mutation s’opère. Une mutation définitivement achevée en finale de la Coupe Davis. « Je pense que la victoire en décembre m’a mis en confiance. C’était une chose très importante pour moi et mon pays. Ma performance d’aujourd’hui tient en grande partie à la victoire serbe à Belgrade en Coupe Davis. » Djokovic parle de « déclic », mais quand on gratte un peu, le numéro 3 mondial évoque des « problèmes extra-sportifs » résolus et une « crise » surmontée. C’est sans doute dans ces coulisses inaccessibles que le gamin de Belgrade a gravi la première marche de son incroyable ascension.

Pierrick Taisne avec Eric Salliot à Melbourne