
Open d'Australie: le coup de gueule d'une joueuse ukrainienne contre le père de Djokovic
Il est "très contrariant" de voir le père de Novak Djokovic aux côtés de supporteurs brandissant des drapeaux pro-russes, a estimé vendredi la joueuse de tennis ukrainienne Marta Kostyuk à l'Open d'Australie. "Cela n'a pas d'importance qui vous êtes, personne n'a le droit" de brandir ces drapeaux, a dit Kostyuk, 20 ans, qui s'exprimait après sa défaite en demi-finale du double dames à Melbourne Park, où les drapeaux russes et biélorusses sont interdits.
Elle s'emporte contre "les fans très agressifs de Novak"
"Ce genre de choses ne peut pas rester dans l'ombre, a-t-elle insisté. C'est très contrariant". Mercredi soir, un groupe de fans russes a fait fi de cette interdiction à Melbourne Park, chantant même à tue tête des slogans pro-russes et pro-Poutine.
Srdjan Djokovic, le père de Novak, a été filmé jeudi à l'extérieur du stade en compagnie d'un homme tenant un drapeau russe avec, dessus, le visage du président Vladimir Poutine, selon une une vidéo publiée sur un compte YouTube australien pro-russe. L'homme était vêtu d'un t-shirt portant le symbole russe pro-guerre "Z".
La jeune joueuse a hésité à faire davantage de commentaires sur les Djokovic, craignant un contrecoup de la part des fans de la star du tennis. "Peu importe ce que je dis, je serai détestée jusqu'à la fin de ma vie, surtout par les fans très agressifs de Novak, a-t-elle déclaré. Je le sais et j'en ai fait l'expérience dans le passé".
En tant qu'Ukrainienne, Kostyuk s'est dite surprise et blessée de voir des drapeaux russes dans les gradins malgré l'interdiction en vigueur. "Je ne sais pas, je ne comprends pas, cela fait vraiment mal et je ne comprends pas comment cela peut être possible", a-t-elle avancé, soulignant encore une fois "qu'il était interdit" de brandir ces drapeaux.
Face à la polémique suscitée par ses photos avec les supporters pro-russes, le père de Djokovic a indiqué qu'il n'assisterait pas à la demie de son fils face à Tommy Paul, ce vendredi.