Pitkowski: "Monfils peut créer la surprise"

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« Gaël a adopté une nouvelle attitude. Il veut se montrer plus rigoureux, plus sérieux, plus dans la maîtrise. Et peut-être gommer ce côté fantasque qu’il a et dans le court et en dehors. Il a adopté une attitude plus sur la réserve. Forcément, c’est un nouveau Gaël. Après, le naturel revient parfois au galop. Ça fait partie de lui et il ne pourra pas aller contre nature. »
"Il a perdu moins d’énergie qu’il aurait pu perdre auparavant"
« En revanche, cette nouvelle attitude lui a permis de passer ces quatre premiers tours de manière tranquille, avec beaucoup de sérieux. Il a perdu moins d’énergie qu’il aurait pu perdre auparavant, avec des exubérances, des pertes de concentration. Ça pourrait lui permettre de faire la différence contre Raonic. Mais un Monfils d’avant aurait pu également aller en quart de finale, car il a affronté des joueurs à sa portée.
Sur ses capacités tennis, tous les pays nous l’envient. Gaël est un mélange de puissance, de relâchement, de souplesse, il a tout. C’est un génie du tennis. Il a les capacités pour aller au bout d’un Grand Chelem, mais la concurrence est extrêmement difficile. Il a les capacités tennistiques, et cette nouvelle attitude mentale pourrait lui permettre de créer la surprise. Même si Raonic est favori. »
"S’il y en a un qui peut brouiller les cartes au retour, c’est Gaël"
« Raonic peut taper n’importe qui sur dur. Il sert tellement bien… Mais ce n’est pas trop mal pour Gaël de jouer Raonic, car je pense que dans le défi physique, Wawrinka (éliminé par Raonic en 8es) a une puissance supérieure à celle de Gaël , les rallyes auraient été plus compliqués. Là, il va falloir faire ce qu’il maîtrise le mieux, l’endormir, relancer. S’il y en a un qui peut brouiller les cartes au retour, c’est Gaël. Il l’a battu à deux reprises. Certes c’était il y a un bout de temps, la dernière fois c’était en 2013, mais les deux fois (la 1re en 2011), c’était sur gazon, et sur dur indoor.
C’est un avant-goût de France-Canada (1er tour de la Coupe Davis début mars en Guadeloupe). Il y a eu ce débat sur le capitaine, sur le lieu, et donc beaucoup d’attente, et si Gaël pouvait marquer un petit point psychologique face à Raonic, forcément ça rejaillirait sur l’équipe de France. »