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Nadal-Djokovic, pour ne plus toucher terre

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Les retrouvailles entre Nadal et Djokovic, ce dimanche lors de la finale de Roland-Garros (15h), s’annoncent grandioses, entre le Serbe obsédé par son « Djoko Slam » et l’Espagnol, plus que jamais favori pour un septième sacre parisien.

Le poids de l’histoire. L’odeur du record. Il y aura un peu de tout cela et même plus, ce dimanche sur le court central de Roland-Garros. De l’électricité statique, de la tension, visible et palpable, entre Novak Djokovic et Rafael Nadal. Entre le numéro un mondial et son redoutable dauphin au classement ATP. Un choc vu, revu et re-revu l’an passé, quand « Djoko » mettait successivement au pas son rival espagnol à Wimbledon, l’US Open, puis à l’Open d’Australie début 2012. Et déjà joué ces dernières semaines à deux reprises, à Madrid puis à Rome, sur une surface ocre que l’Espagnol maitrise toujours aussi bien et que le Serbe peine à faire sienne. « Le grandissime favori, c’est Nadal » lâche l’ancien capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis Guy Forget, rappelant que le Majorquin est chez lui à la Porte d’Auteuil.

Avec six titres déjà en poche, l’Espagnol a imposé une marque indélébile, sa marque, sur Roland-Garros. Et son œuvre de destruction, débutée tranquillement il y a quinze jours face à Bolelli et achevée jeudi, avec la même autorité – et le même score (6-2, 6-2, 6-1), devant Ferrer, en fait encore son propre successeur tout trouvé. Il serait alors le nouveau recordman de titres à Roland-Garros, avec une septième couronne, devant le légendaire Bjorn Börg (ère Open). « Sur cette quinzaine, Nadal est supérieur à Djokovic, juge Forget. ‘‘Djoko’’ a gagné avec la manière face à Roger Federer. Mais depuis le début du tournoi, il a connu un parcours chaotique. » Le Serbe a entrevu à deux reprises la porte de sortie, d’abord en 8e face à Seppi (mené deux sets zéro) puis en quart contre Tsonga, après avoir sauvé quatre balles de match. « C’est un survivant, à l’image de ce qu’il avait fait à l’US Open contre Federer, se souvient Cédric Pioline. Et à la fin, il avait gagné le tournoi. »

« Djoko » le survivant

Certes. Mais à l’époque, Djoko n’avait pas de Grand Chelem, de fameux « Djoko Slam », comme véritable obsession dans sa tête. « La pression sera certainement plus sur les épaules de Djokovic, assure le directeur du tournoi, Gilbert Ysern. Il n’a jamais gagné ici. C’est vraiment le titre qui lui manque. Nadal a tellement gagné ici. » Pour cela, il faudra peut-être vaincre le propriétaire des lieux en cinq sets, ce que n’a jamais réussi encore le Serbe sur terre battue. Mais ça ne l’empêche pas d’être optimiste. « Je suis content de mon jeu, confesse-t-il à quelques heures de la finale. Je joue un moment très important de ma carrière. C’est ma première finale ici à Paris. J’espère jouer à un grand niveau contre Nadal. » Condition indispensable pour le battre. Et écrire une belle page de son histoire.

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Ysern (FFT) : « On devrait pouvoir jouer la finale ce dimanche »|||

Le directeur général de Roland-Garros a tenu ce samedi soir un rapide point-presse sur l’évolution météo de ce dimanche, alors que la finale des Internationaux de France doit opposer Rafael Nadal à Novak Djokovic à partir de 15 heures sous un ciel très gris. « Il y a de très grandes chances qu’on dispute la finale demain (dimanche), a déclaré Gilbert Ysern. On est sur un régime d’ondées. Qui dit ondées dit passages pluvieux mais entre ces passages, on devrait pouvoir jouer un match de tennis. On est assez optimistes. On a de bonnes chances de ne pas revenir lundi. Le report ? On y pense, le risque existe encore. Mais ce n’est plus le scénario le plus vraisemblable. »

Alix Dulac avec RM