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Roland-Garros 2025: qui est Mirra Andreeva, la prodige du tennis mondial qui veut mettre fin au rêve de Loïs Boisson?

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Elle n’a que 18 ans mais illumine déjà le circuit WTA. Annoncée comme la future patronne du tennis féminin et déjà numéro 6 mondiale, la Russe Mirra Andreeva voudra mettre fin mercredi au fabuleux parcours de Loïs Boisson à Roland-Garros.

"Catégorie prodige". Les mots de Jean-René Lisnard, qui a formé la joueuse pendant deux ans à l’Elite Tennis Center de Cannes, résonnent aujourd’hui comme une prémonition. À 18 ans à peine (elle les a fêtés le 29 avril dernier), Mirra Andreeva a déjà confirmé tout le potentiel qu’on lui prêtait. "On sent la championne qui n’a aucune limite", détaille Jean-François Bachelot, directeur de la All In Academy à Villeneuve-Loubet où s’entraîne désormais la Russe, aux côtés de sa grande sœur Erika. "Mirra a moins de barrières que les autres. Elle a ce petit truc en plus. Elle apprend très vite et elle a déjà une expérience colossale pour son âge."

Une précocité quasiment unique

Le 16 mars dernier, Mirra Andreeva remportait le tournoi d’Indian Wells (souvent décrit comme le cinquième grand chelem) en dominant Sabalenka en finale, après avoir éliminé Swiatek, Svitolina et Rybakina lors des tours précédents. Un exploit quasiment inédit, puisque seules deux joueuses dans l’histoire, Martina Hingis et Serena Williams, avaient enlevé le tournoi californien avant leurs 18 ans. Quelques semaines auparavant, elle s’envoyait son premier WTA 1000 à Dubaï, là encore en dominant Swiatek et Rybakina.

La confirmation des prémices entrevues déjà l’an dernier à Roland-Garros selon Gilles Simon. "Elle a stagné un petit peu et puis 'bam' une victoire et d’un coup, elle s’est installée tout là-haut. Elle est très dure à battre pour n’importe qui. Elle fait partie des favorites quasiment pour gagner un Grand Chelem."

À l’aise sur toutes les surfaces

Demi-finaliste l’an dernier à Roland-Garros (battue par Jasmine Paolini), Mirra Andreevaa a par ailleurs déjà atteint la deuxième semaine à Wimbledon (2023) et Melbourne (2024 et 2025). Le tout grâce à un jeu ultra complet qui lui permet de s’adapter à toutes les surfaces pour Jean-François Bachelot. "Elle est capable de faire à peu près tout, elle a une belle main et sait parfaitement varier." Coachée par Conchita Martinez, Mirra Andreeva bénéficie par ailleurs des conseils avisés de l’ancienne championne espagnole (vainqueure de Wimbledon en 1994 et finaliste en 2000 à Roland-Garros).

"Elle a apporté beaucoup de positif à mon jeu. Du point de vue tactique et technique, elle m’enseigne comment construire les points. Notamment sur terre battue, où il faut s'attendre à ce que l'échange soit plus long que sur dur." Interrogée lundi après son exploit face à Jessica Pegula, la Française Loïs Boisson semblait savoir où elle allait mettre les pieds. "Ce n’est pas le même style que Pegula, elle varie plus, elle a un très bon revers et elle très solide des deux côtés. Il faut s’attendre à ce qu’il y ait des échanges mais ça ne va pas changer mon plan de jeu, juste quelques détails à adapter." En quatre matchs depuis le début du tournoi, Mirra Andreeva n’a pas concédé le moindre set, lâchant une moyenne de 7 jeux par rencontre. La numéro 6 mondiale est une vraie montagne: à Loïs Boisson de la renverser.

Julien Taxis