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Roland-Garros: encore une journée noire pour les Français

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Si Caroline Garcia et Harmony Tan ont décroché leur billet pour le 2e tour, la deuxième journée de Roland-Garros, ce lundi, a encore été fatale à nombre de Français, dont Pierre-Hugues Herbert et Benoît Paire. L'hécatombe se poursuit chez les hommes.

Le tennis français a encore vécu une pénible journée Porte d’Auteuil. La formation française regorge de talents qui ne demandent qu’à éclore, c’est vrai, mais la réalité est celle-ci: dans le tableau masculin, seul un représentant sur les onze engagés (0/6 ce lundi) depuis le début de Roland-Garros, a franchi le premier tour. Plus habitué au circuit challenger, Enzo Couacaud, 26 ans, a justifié son invitation la veille, avec une victoire autoritaire. Depuis ? Plus rien, ou presque. Beaucoup de défaites sèches, mais également de beaux combats, comme celui de Pierre-Hugues Herbert, passé tout près de surprendre l’Italien Jannik Sinner. L’Alsacien a eu une balle de match, mais il n’a pas su concrétiser.

Le constat de Tsonga

Pour relativiser l’ampleur de la catastrophe, il faut aussi souligner que quatre des dix joueurs éliminés bénéficiaient d’une wild-card pour le tableau principal, dont le jeune Arthur Cazaux, tout juste 18 ans, et finaliste de l’Open d’Australie juniors 2020. Vainqueur de son premier match sur le circuit ATP à Genève, il y a deux semaines, le Montpelliérain a livré un valeureux combat de plus de 3h de jeu dans une belle ambiance, sur le court n°7. Benoît Paire n’a jamais été en mesure de se défaire du Norvégien Casper Ruud, mais il a néanmoins retrouvé des couleurs et le goût du combat. Une soudaine baisse de régime, d’origine mentale, plus que physique, selon lui, après le gain de la première manche, lui aura été fatal.

"Il y a des choses à faire, le plus important c'est de réunir les gens qui s'y connaissent, qui ont envie, et qui sont motivés pour faire avancer les choses et prêts à donner, à donner aux jeunes, a estimé Jo-Wilfried Tsonga après son élimination, beaucoup plus prévisible, celle-ci. Aujourd'hui, il n'y a pas beaucoup de pays qui peuvent se vanter d'être devant la France. Les Japonais, ils cherchent un champion, les Chinois aussi. Tout le monde cherche un champion. Aujourd'hui, en France, on en cherche, il y en a, il faut les faire évoluer et les faire grandir. Il faut les tirer vers le haut, être positif, ne pas avoir de frein ou d'élastique dans le dos qui en permanence nous ralentit."

Peut-on espérer une éclaircie ce mardi ?

Il n’empêche, le clan français a encore été secoué. La lumière est venue du tableau féminin où Caroline Garcia n’a pas tremblé pour son entrée en lice. Dans le match franco-français entre Alizé Cornet et Harmony Tan, c’est la moins expérimentée des deux qui a su tirer son épingle du jeu, remportant son tout premier match dans un tournoi du Grand Chelem. Les raisons d’espérer à un jour meilleur dès mardi se comptent sur les doigts d’une main. Chez les femmes, Kristina Mladenovic et Fiona Ferro, qui avait atteint les 8es l’an passé, seront opposées à des joueuses qualifiées.

Juste avant que Gaël Monfils, Français le mieux classé chez les hommes, ne rencontre l'Espagnol Albert Ramos-Vinolas. Lucas Pouille se frottera lui à l'Uruguayen Pablo Cuevas aux alentours de 17h sur le court n°14. Côté Français, l'affiche du jour verra s'affronter sur le Suzanne-Lenglen, Hugo Gaston, 20 ans, qui avait fait sensation en atteignant les 8es l'an dernier, et Richard Gasquet, longtemps meilleur espoir tricolore toujours présent à près de 35 ans. Ugo Humbert a également une belle carte à jouer contre le Lituanien Ricardas Berankis. Alors, combien des Bleus au 2e tour ?

QM