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Roland-Garros : Nadal-Djokovic, comme une évidence

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Trop fort pour Ernests Gulbis, « bouffé » par l’événement, trop puissant pour Andy Murray, liquéfié dès le premier set, Novak Djokovic et Rafael Nadal vont se retrouver en finale de Roland-Garros. La finale tant attendue aura donc bien lieu.

C’est un peu comme France-Brésil en 1998. Ou Brésil-Espagne, le 13 juillet prochain en finale du Mondial. Nadal-Djokovic, c’est la finale de Roland-Garros rêvée chez les hommes. Et ce choc tant espéré, les spectateurs y auront bien droit, ce dimanche. La faute à des rivaux trop tendres. Mais aussi et surtout grâce à la supériorité affichée des deux meilleurs joueurs de la planète, tout en sérénité pour le Serbe. Tout en puissance et autorité pour le Majorquin.

Djokovic n'a jamais douté

Une raquette jetée à terre dans la 4e manche, lorsque Ernests Gulbis l’a breaké, alors qu’il menait 2 jeux 0. Un set concédé surtout, quelques minutes auparavant, sur le score récurrent de cette demi-finale, 6-3. Et ce sera… tout. Tout ce que Novak Djokovic aura bien voulu concéder à un Ernests Gulbis clairement dépassé par l’événement. Le Serbe n’aura jamais véritablement tremblé, même si la décontraction affichée durant la majorité de la partie, aura légèrement vacillé, donc, au début du 4e set. Si peu. Solide sur son service, « Nolé » a capitalisé sur le retour assez faible du Letton et son incapacité à se hisser durablement à la hauteur de l’événement pour composter son billet pour la finale de dimanche. 

« Les deux premiers sets j'ai bien joué, de manière solide, j'ai bien servi, et puis ensuite je me suis senti un peu moins bien, confiera-t-il à sa sortie du court. Ça arrive mais l'important c'est que je comprenne ce qui s'est passé, ce n'est pas très sérieux donc j'ai deux jours pour me remettre et être prêt pour la finale. C'était une fatigue générale, mais je ne vais pas en parler plus longtemps... »

...mais Nadal n'a pas trainé non plus

Non. Il faut déjà basculer sur les retrouvailles avec Rafael Nadal. L’homme qui l’avait terrassé ici-même il y a deux ans. L’homme qu’il avait aussi dominé à Rome. L’homme surtout, qui entrave son chemin vers le seul titre du Grand Chelem qui manque encore à son palmarès. « Je vais essayer d'être agressif parce que c'est la seule façon dont je peux le battre, annonce le ‘Djoker’. On a joué un beau match ici l'an dernier, je sais que j'étais près de le battre, et ça me donne des raisons de penser que cette année je peux le faire. Je sais ce que je dois faire pour ça. Il n'est pas imbattable, je l’ai fait ces derniers matchs et ça me donne de la confiance. Je sais que je peux le refaire. »

Le Majorquin, justement, n’a pas connu de soucis majeurs face à Andy Murray. Le Britannique, vite débordé par son adversaire, n’aura finalement été que l’ombre de lui-même. Et 1h40 plus tard (6-3, 6-2, 6-1), Nadal laissait éclater sa joie sur le Philippe Chatrier, tout heureux d’avoir assuré sa neuvième finale à Roland. Avec en ligne de mire, un cinquième titre consécutif Porte d’Auteuil. Il faudra pour cela repousser l’épouvantail Djokovic avec la même intensité, si ce n’est plus, que celle mise contre Murray. Car le Serbe pourrait, en cas de succès, lui ravir la place de numéro un mondial et l’empêcher de réaliser la passe de neuf à Paris (record absolu de titres dans un tournoi du Grand Chelem)… Vivement dimanche !

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Alix Dulac