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Roland-Garros: Yaroslava Bartashevich, une junior française "tombée du ciel"

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Yaroslava Bartashevich, 17 ans, est la dernière représentante française dans le tableau des juniors filles de Roland-Garros. La jeune joueuse d'origine russe présente un parcours atypique, sur lequel revient Gilles Galmisch, directeur technique du club de Boulogne-Billancourt.

C’est un rayon de soleil inattendu dans le tableau des juniors filles de Roland-Garros. Victorieuse ce mardi de la Marocaine Aya El Aoun, Yaroslava Bartashevich, 17 ans, sera la seule française en huitièmes de finale. Son nom, à consonance russe, mérite une explication. Gilles Galmisch, directeur technique du Tennis Club de Boulogne-Billancourt, raconte cette histoire assez singulière.

"Elle a choisi le drapeau français compte tenu des conditions et aussi vis-à-vis de la Fédération"

"Je connais la famille Bartashevich depuis neuf ans, dit-il. Elle venait régulièrement en France pour les vacances scolaires. La maman française - qui a donc la double nationalité - m’a demandé en février 2021 de m’occuper de Yara à plein temps. Elle est venue habiter Boulogne avec ses deux filles, le papa travaillant à Moscou".

C’est la première compétition officielle où le nom de Bartashevich est suivie des trois lettres FRA. "Elle a choisi le drapeau français compte tenu des conditions et aussi vis-à-vis de la Fédération, indique Gilles Galmisch. Il y a deux mois, elle a eu un accident grave avec une déchirure du ligament interne du genou et elle a tout de suite été prise en charge par le service médical de la FFT. C’est clairement génial".

"Elle a une super éducation: on se vouvoie depuis toujours"

Le technicien du TCBB ne cache pas son bonheur de travailler avec cette jeune joueuse. "Elle a plein de qualités, dit-il. Je pense qu’elle a un gros potentiel. Elle envoie vraiment fort. Bien sûr, elle peut progresser dans tous les domaines et mais on avance vite. Elle était 150e au classement juniors et maintenant, elle dans le Top 20. Elle est travailleuse, intelligente et très maligne. Elle est très respectueuse. Elle a une super éducation: on se vouvoie depuis toujours. C’est la chance de 'Yara' de tomber dans un créneau d’âge où il n’y a pas beaucoup de filles fortes".

D’ailleurs, dans les tribunes du court 7, il y avait Pauline Parmentier. L’ancien professionnelle surveillera de près son huitième de finale mercredi face à l’Argentine Sloane Sierra. Chez les garçons, deux Bleus ont accédé aux huitièmes de finale: Gabriel Debru, 16 ans, et Arthur Géa.

Eric Salliot