Veic, un hic pour Nadal ?

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A première vue, Rafael Nadal pourrait se dire qu’il va rencontrer son miroir. Antonio Veic possède à peu près le physique de l’Espagnol (1,80m pour 74kg), sa longueur de cheveux, son bandeau de pirate, ses allures de surfeur… Mais le petit jeu des ressemblances s’arrête là. Définitivement. Alors que le n°1 mondial tente de s’imposer à Roland-Garros pour la sixième fois, son adversaire n’y avait jamais gagné le moindre match avant cette année. C’est même la première fois que le Croate entre dans le tableau final. Mieux, ou pire, actuellement 227e à l’ATP, il est le joueur le plus mal classé de l’histoire du troisième tour des Internationaux de France !
Après avoir réalisé l’exploit de sa carrière jeudi en dominant en cinq manches le Russe Davydenko, ex-n°3 mondial, il a explosé d’une joie très virile en balançant tout ce qu’il pouvait dans le public, terminant torse nu. Il a ensuite confié sa joie dans une salle de presse annexe. Comme les courts qu’il a l’habitude de fréquenter. « Nadal, plaisante-t-il, je l’ai déjà joué. En rêve. Et à chaque fois je gagne. » Nature, le natif de Losinj, une île au nord-ouest de la Croatie, raconte son amour de la terre battue, sa surface préférée. Son idole ? Goran Ivanisevic bien sûr, légende du tennis national, vainqueur à Wimbledon en 2001 après avoir été invité par les organisateurs. Une autre statistique inédite.
S’il ne veut pas en ajouter une troisième ce samedi, qui serait très fâcheuse pour lui, le Majorquin sait ce qu’il lui reste à faire. A défaut de connaître son adversaire. « Je ne sais pas qui c'est, avouait ce vendredi Toni Nadal à la sortie de l’entraînement de son poulain. Vous le connaissez, vous ? » Rien de problématique en apparence, Toni. Ce droitier au coup droit solide bute régulièrement contre des seconds couteaux français (Edouard Roger-Vasselin lui a notamment infligé un 6-2, 6-1 à Sarajevo cet hiver). Attention tout de même à l’effet du miroir…