RMC Sport

Tennis: Carlos Alcaraz livre une grosse bataille avec ses parents... pour s'acheter une belle voiture

placeholder video
Invité sur la chaîne espagnole Antena 3, le jeune espagnol Carlos Alcaraz a raconté ses derniers mois très intenses, sur et en-dehors des courts, évoquant notamment le contrôle très strict de ses parents sur ses finances.

Mardi soir, après sa victoire contre le Géorgien Nikoloz Basilashvili lors du premier tour du Masters 1000 de Madrid, le jeune espagnol Carlos Alcaraz était l'invité du programme El Hormiguero d'Antena, sur la chaîne espagnole Antena 3. Le neuvième au classement ATP (à tout juste 18 ans) a raconté être loin de pouvoir profiter de sa récente gloire.

"Je mets une serviette sur le sol et je peux m'endormir"

"Je ne me considère pas comme célèbre", a-t-il commencé, ajoutant que "mes amis, lorsque des gens me reconnaissent dans la rue, se moquent parfois de moi", tout en précisant qu'à certaines occasions, ils l'ont utilisé pour draguer. Le jeune a aussi raconté qu'il avait une capacité à dormir hors du commun: "Je mets une serviette sur le sol et je peux m'endormir."

Carlos Alcaraz, qui ne souhaite plus que les journalistes l'appellent Carlos parce qu'il a "l'impression d'avoir fait une bêtise", explique aussi sa blessure avant la finale de l'Open de Barcelone dimanche dernier.

"Je me suis levé du pied gauche. Je suis tombé dans les escaliers et je me suis blessé au soléaire. C'était une erreur. À la fin, je suis entré sur le terrain et, avec l'adrénaline du match, je m'en suis remis." Après sa victoire et la traditionnelle baignade dans la piscine du Real Club de Tenis de Barcelone, Carlitos, comme on doit désormais l'appeler, est "sorti un peu avec des amis".

"Je me bats pour qu'il me laisse acheter une bonne voiture"

S'il s'est abstenu de faire la fête outre-mesure, c'est non-seulement pour sa carrière de joueur professionnel mais aussi parce que ses parents veillent grain. "Ce sont eux qui me donnent l'argent et contrôlent tout ça", explique Carlos Alcaraz. Même s'il a une exceptio : "Comme j'aime beaucoup le golf, pour acheter des clubs et tout ce qui est lié à ce sport, je ne leur demande pas la permission, mais je me bats pour qu'il me laisse acheter une bonne voiture." L'objectif du joueur d'El Palmar en cette année 2022 était d'obtenir son permis de conduire, "qu'il a obtenu il y a deux mois" mais pour lequel ses parents n'ont pas filé un sou.

Pour les questions financières, il doit demander la permission à son père. Mais lorsqu'il s'agit de sortir, c'est sa mère qui s'en charge. "Je n'ai pas une heure en tant que telle pour rentrer chez moi, mais ils me disent toujours de ne pas être en retard, sinon il y a des problèmes", dit-il, ajoutant qu'il a "beau essayé de ne pas faire de bruit en rentrant, ils me rattrapent toujours". Ce qui ne l'a pas empêché, selon ses dires, de "boire quelques fois", et d'être "un peu pompette", précisant que sa boisson préférée était "le gin et le citron".

"J'essaie toujours de me doucher dans la même douche"

"Je n'ai rien perdu en étant joueur de tennis, assure le jeune qui fêtera ses 19 ans jeudi. Je n'ai pas pu sortir faire la fête comme mes amis, mais pour tout le reste, je n'ai rien perdu. Et quand je rentre chez moi, dans ma maison à El Palmar, je suis juste un type normal, ordinaire." Un gars ordinaire tout de même comparé à Rafael Nadal. "Plus ça va, plus je le prends de façon normal, mais si vous êtes comparé à Rafa, c'est que vous faites les choses bien. D'un autre côté, cela te met une grande pression, mais j'essaie d'évacuer ça au maximum."

Superstitieux comme Rafael Nadal, il explique avoir lui aussi des manies assez répétitives: "Par exemple, quand j'arrive à un tournoi, j'essaie toujours de répéter les choses qui m'ont bien réussies. J'essaie toujours de me doucher dans la même douche et de laisser mon sac au même endroit dans le vestiaire." De même, avant de servir chaque point, elle dit ramasser "quatre balles parce que cela fait partie de la concentration et j'essaie toujours de choisir les plus récentes".

"Avant, je me mettais en colère, je ne contrôlais pas bien mes émotions"

Des gestes répétitifs que Carlos Alcaraz s'inflige jusqu'à son assiette, ayant un repas type avant chaque match : "La veille, je mange du riz et du poisson et avant un match, une heure et demie, je mange une pâtisserie à la crème de cacao avec des dattes et de l'huile d'olive pour avoir de l'énergie."

A la veille de ses 19 ans, il a reconnu qu'il était jusqu'à il y a peu de temps, une personne "assez têtue". "Quand j'avais 15 ans, j'étais assez compliqué et super bordélique, et je le suis toujours un peu. Avant, je me mettais en colère, je ne contrôlais pas bien mes émotions", a-t-il déclaré à propos des progrès qu'il a réalisés depuis que Juan Carlos Ferrero, qui était également présent sur le plateau d'Antena 3, est devenu son entraîneur à l'âge de 15 ans.

par Anna Carreau