Son sacre à Wimbledon, ses rêves, les JO, Hopman Cup… Les confidences de Carlos Alcaraz à RMC Sport

RMC Sport - Carlos Alcaraz, comment allez-vous ?
Carlos Alcaraz - Je vais très bien, merci, j’ai eu des jours de repos qui étaient nécessaires. Donc maintenant ça va très bien.
Vous avez pu vous reposer un petit peu ?
Oui j’ai pu me reposer un petit peu. Je suis arrivé lundi soir chez moi, maintenant je suis là (à Nice). J’ai eu quelques jours, ça m’a vraiment fait du bien.
Est-ce que vous réalisez ce que vous avez fait à Wimbledon ?
Honnêtement, j’ai eu du mal à y croire, m’asseoir, penser à ce titre. C’est dur de réaliser que j’ai gagné Wimbledon, c’était un rêve depuis que j’ai commencé le tennis. Je vais avoir encore besoin de quelques jours pour réaliser.
Vous aviez 8 ans quand Djokovic a gagné son premier Wimbledon. Qu’est-ce que ça représente pour vous et avez-vous entendu ce qu’il a dit sur vous?
C’est fou, c’est un rêve que j’avais depuis que j’ai commencé à jouer au tennis. J’ai toujours voulu être ce gars qui joue des matchs épiques dans les finales. Je me rappelle la finale de 2008, de toutes les grandes finales, et je me suis toujours dit qu’un jour ce serait moi. Je suis très heureux d’avoir vécu ça il y a quelques jours: battre Novak Djokovic dans une finale épique. Et j’ai entendu ses mots sympas, c’est génial.
Comme Novak l’a dit, est ce vous voyez comme le successeur du Big 3 ?
Pour l’instant je n’y pense pas, je ne me projette pas dans le futur. Pour l’instant je profite de Novak Djokovic, de Rafael Nadal, ils jouent toujours. Ceux qui veulent penser à la nouvelle génération, au prochain Big 3, doivent attendre.
Comment expliquez-vous que le public vous aime autant ?
Pour moi c’est super d’avoir autant de gens qui me supportent dans le monde, à tous les matchs, tous les tournois. J’essaie de donner du plaisir à tout le monde, pas seulement à moi-même, quand je joue. L’amour des gens est très important, surtout quand c’est plus compliqué dans un match, dans un tournoi Je suis très chanceux d’avoir tout ça.
Comment gardez-vous les pieds sur terre ?
Quand je retourne à la maison, je suis un mec vraiment normal, je passe du temps avec ma famille et mes amis, je ne parle pas de mes victoires, ce que j’ai accompli sur le court. Je veux juste garder ma vie d’avant. Pour garder les pieds sur terre, je reste celui que j’ai toujours été.
Vous n’avez que 20 ans mais vous avez déjà beaucoup gagné. Quels sont vos rêves ?
Je ne sais pas, il y a beaucoup de tournois que je n’ai pas encore gagnés, et que je veux gagner un jour. Je veux marquer l’histoire dans le futur, et être fier de ce que j’ai accompli quand je prendrai ma retraite.
Que représente pour vous la Hopman Cup, le fait de porter le maillot espagnol ?
Pour moi, représenter mon pays, c’est tout ce qui compte. C’est un nouveau tournoi auquel je voulais vraiment participer. Et jouer ici, pour tous les Espagnols, c’est super.
Est-ce que vous pensez déjà aux JO ? Espèrez-vous jouer avec Rafael Nadal ?
Oui, les Jeux olympiques sont un objectif pour moi. J’en rêve, j’ai vu tous les tournois olympiques. J’espérais pouvoir les jouer un jour. Je vais travailler pour être à paris, et ça serait un rêve bien sûr, de jouer en double avec Nadal.
Beaucoup pensaient que vous ne viendrez pas ici. Pourquoi avez-vous tenu à être présent ?
C’est différent ici, de jouer en mixte en plus. J’ai toujours aimé faire des choses variées, et ce tournoi, je voulais vraiment y participer.
Rebeka Masarova a remplacé Paula Badosa. Est-ce que vous la connaissez ?
Je la connais un peu, je l’ai croisée sur des tournois, je lui ai déjà parlé. Mais pendant la saison, on est chacun de notre côté quand on joue des tournois. Mais on se connait un peu.
Vous avez dit que vous étiez tombé amoureux du gazon. Ce n’était que votre 4e tournoi, comment expliquez-vous vos progrès ?
Je ne m’attendais pas à jouer si bien sur herbe, et à progresser si vite en si peu de temps. Je prends beaucoup de plaisir sur cette surface mais je ne pensais pas gagner le Queens pour mon troisième tournoi, et Wimbledon pour mon 4e. C’est quelque chose sur lequel je travaille beaucoup, je me prépare beaucoup pour la saison sur gazon. Et je suis ravi d’avoir joué à un tel niveau cette année.
Lors de votre finale à Wimbledon, avez-vous pensé à votre demi-finale ratée à Roland-Garros ?
Oui bien sûr, j’ai pensé à Roland-Garros avant la finale contre Djokovic, j’ai essayé de ne pas refaire les mêmes erreurs, de mieux me préparer mentalement. Vivre ce que j’ai vécu a Roland-Garros m’a beaucoup aidé à aborder cette finale différemment. J’ai gagné cette finale grâce à ce match à Roland-Garros.
Vous apprenez vite…
(Rires) Oui j’apprends beaucoup, et vite.
A quel point Juan Carlos Ferrero, votre entraîneur, est important pour vous ?
Sans lui, je ne serais pas ici aujourd’hui, il est très important pour moi, pas que sur le tennis. C’est comme un deuxième père, je passe probablement plus de temps avec lui qu’avec mes parents. Il est très important pour moi, j’apprends beaucoup de lui, sur le tennis et sur la vie.
On sait que vous êtes un grand fan de foot. Connaissez-vous Nice et Monaco ?
Je regarde un petit peu la L1, donc bien sûr je connais Nice et Monaco, je suis les résultats parfois.