RMC Sport

Blessure, séparation avec son entraîneur, défaite au premier tour à l'US Open... La difficile escapade américaine de Loïs Boisson

placeholder video
Après son parcours exceptionnel à Roland-Garros, Loïs Boisson marque le pas, et vient d'être éliminée dès le premier tour de l'US Open par Viktorija Golubic, 72e à la WTA. La numéro 1 française accuse le coup ces dernière semaines.

Tête basse et regard dans le vide, à quoi pensait Loïs Boisson au changement de côté à 1-2 dans la troisième manche? Breakée par Viktorija Golubic dès le début du set décisif, la Française a semble-t-il souffert de la chaleur new-yorkaise, et a dû faire appel au médecin. Le signe que l'après-midi sur le court numéro 10 a tourné dans le mauvais sens pour la numéro 1 française, qui avait pourtant pris le premier set 6-3. Mais Loïs Boisson a fini par s'incliner en trois sets (3-6, 6-7, 2-6) après 2h15 d'une dure bataille face à la 72e mondiale.

>> Suivez les résultats de l'US Open en direct

Ce mardi, rien ne semblait aller dans le sens de Loïs Boisson, qui a perdu son service (7 doubles fautes) et sa précision (45 fautes directes). Pour son premier tableau final en Grand Chelem sur dur, la sensation du dernier Roland-Garros est rentrée dans le rang. Ces derniers temps, elle a dû faire face à de nombreux soubresauts.

Entraînement sans staff avec Anisimova

Éliminée dès le premier tour des qualifications à Wimbledon face à Carson Branstine sur une surface - le gazon - qu'elle découvrait, Boisson s'est refait la cerise sur sa très chère terre battue, où elle a remporté son premier titre sur le circuit WTA à Hambourg. De quoi envisager la tournée nord-américaine avec des ambitions et de l'espoir, jusqu'à ce qu'une blessure à l'adducteur gauche ne viennent contrarier ses plans, la forçant à déclarer forfait pour les WTA 1000 de Montréal et Cincinnati.

De retour à la compétition à Cleveland, la semaine juste avant l'US Open, la Tricolore a pris la porte dès le premier tour, battue par Jil Teichmann (83e) en trois manches (6-4, 1-6, 6-4). Pas la préparation optimale au moment de débarquer à Flushing Meadows. D'autant que quelques jours avant le début du Grand Chelem, elle a acté le départ de son entraîneur Florian Reynet, qui la suivait depuis deux ans. "Ça faisait un moment qu'on avait du mal un peu à se comprendre. On avait besoin, sur certains tournois, à un moment donné de se laisser du temps chacun de son côté", avait-elle révélé avant le tournoi.

C'est Pauline Parmentier, aujourd’hui responsable de la filière féminine à la Fédération française de tennis, qui était en charge de superviser Loïs Boisson à New-York. Mais l'ancienne joueuse n'ayant pas l'étiquette officielle de "coach", la Tricolore s'est retrouvée étonnamment seule à la veille de son match, lors d'un entraînement avec la finaliste de Wimbledon, Amanda Anisimova. Boisson n'était accompagnée que de sa maman, son agent et son kiné en bord de court.

Pas de pression pour le classement

Si elle est en quête de repères sur dur extérieur, la joueuse de 22 ans est toujours en phase d'apprentissage. Sa 46e place au classement WTA lui ouvre les portes des tournois les plus prestigieux, mais il faut rappeler que Loïs Boisson n'a rien à perdre sur les prochains mois, n'ayant aucun point à défendre au ranking jusqu'à Roland-Garros 2026.

La suite de la saison, ce sera désormais la tournée asiatique, où elle pourrait s'aligner à Séoul (WTA 500), puis Pékin et Wuhan, les deux derniers WTA 1000 de l'année. Les options de Ningbo et Tokyo, deux 500, sont également envisageables, à moins que Boisson ne décide de s'aligner sur un 250 pour conclure une saison 2025 qui l'a vue grandir.

AS