Djokovic-Nadal, comme on s'retrouve !

Rafael Nadal et Novak Djokovic - -
Décidément, cet US Open est une histoire de remake. Après sa victoire en demi-finale sur Federer (6-7, 4-6, 6-3, 6-2, 7-5), Djokovic va une fois encore retrouver Rafael Nadal sur son chemin. Porté par une saison 2011 presque immaculée, à peine ternie par une défaite sur abandon à Cincinnati et son inoubliable demi-finale perdue face au Suisse à Roland-Garros, le Serbe est sur un nuage. Mieux encore, cette saison, il s’est offert à cinq reprises le scalp de Nadal en finale d’un tournoi majeur (Indian Wells, Miami, Rome, Madrid et Wimbledon).
Pour Patrice Dominguez, pas l’ombre d’un doute : Djokovic est archi-favori car il a « un avantage psychologique déterminant : il a remporté cette année leurs cinq dernières confrontations ». Et si Nole venait à l’emporter ce soir, « ce sera la confirmation qu’il est la bête noire de l’Espagnol. Djokovic deviendra pour Nadal, ce qu’il a été pour Federer ».
Un US Open rocambolesque
Le numéro un mondial peut donc se montrer confiant et viser, enfin, un premier titre à New York après deux échecs en 2007 et 2010. La dernière fois, c’était justement face à Rafael Nadal. L’Espagnol avait remporté son neuvième tournoi du Grand chelem sur le ciment de la Grosse Pomme en battant le Serbe en quatre manches. Ce qui lui avait permis de réaliser le Grand Chelem en carrière, à seulement 24 ans.
Pour se défaire de son nouveau meilleur ennemi, le Majorquin devra montrer qu’il dispose encore d’armes fatales. Après un été américain souffreteux et des éliminations précoces à Montréal et Cincinnati, Nadal a vécu un US Open rocambolesque, entre crampes en conférence de presse et bisbilles avec les organisateurs au sujet de la programmation liée aux intempéries. Pourtant, l’Espagnol est peu à peu monté en puissance pour se qualifier pour sa quatorzième finale de Grand Chelem, en écrabouillant Andy Roddick en quarts de finale (6-2, 6-1, 6-3), puis en dominant Murray (6-4, 6-2, 3-6, 6-2). Mais face à Djokovic, ce sera assurément une toute autre affaire…