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US Open : comment Monfils est devenu aussi fort

Gaël Monfils

Gaël Monfils - AFP

A l’US Open, ce vendredi (21h, HF), Gaël Monfils tentera d’atteindre la première finale de Grand Chelem de sa carrière. A 30 ans, le Parisien n’est jamais apparu aussi fort sur un court. Et ce n’est pas le fruit du hasard.

Gaël Monfils n’a affronté qu’une seule tête de série (la n° 24, Lucas Pouille en quarts) sur le chemin le menant à la demi-finale de l’US Open face à Novak Djokovic. Mais réduire son parcours new-yorkais à un concours de circonstances favorables serait réducteur tant le Parisien impressionne sur les courts de Flushing Meadows, au point de ne pas avoir concédé le moindre set.

Comment expliquer à 30 ans une telle progression, lui qui affiche le meilleur tennis de sa carrière ? Le travail ! Oui, cela peut paraître simpliste mais c’est le mot qui ressort des analyses de tous ceux qui ont suivi Monfils ces dernières semaines.

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« Je suis impressionné par l’été de Gaël de manière générale. Son année est allée crescendo et on sait pourquoi : il a décidé de se mettre au boulot », assène Patrick Mouratoglou. « Il a décidé d’être plus rigoureux, il a pris des décisions qu’il n’avait pas prises jusque-là », poursuit l’entraîneur de Serena Williams.

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Gaëtan Olivier, l’homme qui a transformé Monfils

Dans les faits, cela se concrétise comment, un Monfils qui travaille ? Le changement semble surtout se porter sur l’aspect physique, lui qui a souvent été freiné par des blessures ces dernières années. « Physiquement, il est prêt, il est rapide, il est endurant, confirme Lucas Pouille, sévèrement écarté par la « Monf » en quarts. Il est vraiment, vraiment présent. Athlétiquement parlant, c’est un grand mec. »

Un homme se cache derrière cette transformation physique : Gaëtan Olivier. Préparateur physique, ce trentenaire a rencontré Monfils au Country Club de Genève. Pour un coup de foudre professionnel. « Gat’, c’est un super gars. C’est un entraîneur qui est plus fort que moi physiquement. On va faire un footing dur… je gagnerai jamais. Il fait des trials le gars », s’extasie Monfils qui a enfin trouvé quelqu’un qui le pousse dans ses retranchements à l’entraînement.

Olivier, adepte de la médecine chinoise

Mais « l’effet Olivier » ne se limite pas à des séances intensives. Ce dernier l’a aussi sensibilisé sur un point essentiel chez le sportif de haut niveau mais jusqu’ici trop souvent négligé par Monfils : la récupération. « Il m’a tout de suite appris dans ce domaine, confirme le joueur au sujet du préparateur physique également spécialisé en médecine chinoise. Il sait exactement où j’en suis tout le temps. Il suit aussi ma nutrition une bonne partie du temps. »

Plus attentif au fameux « travail invisible » du sportif, Monfils pourrait changer de dimension. « Ça fait six mois que l’on sent qu’à un moment, il peut passer vraiment à la vitesse supérieure », se réjouit Yannick Noah. Un joueur qui franchit un cap grâce à un travail physique intense et une alimentation nouvelle, cela rappelle un certain Djokovic. Un modèle à battre ce vendredi sur l’Arthur Ashe Stadium (21h, hf).

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Mathieu Idiart avec Eric Salliot à New York