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US Open : Gasquet à bout de souffle

Richard Gasquet

Richard Gasquet - -

La marche était trop haute pour Richard Gasquet, battu samedi en demi-finale de l’US Open par Rafael Nadal (6-4, 7-6, 6-2). Invaincu sur dur cette saison, l’Espagnol visera une 13e victoire en Grand Chelem face au Serbe Novak Djokovic.

Avant la rencontre, lui-même avouait qu’il avait « plus de chances de battre Nadal sur PlayStation » que sur un court. Une boutade de Richard Gasquet qui s’est révélée prophétique ce samedi à l’US Open puisque le Français a subi un onzième revers en autant de rencontres sur le circuit principal face à l’Espagnol. Pendant les deux premiers sets de sa deuxième demi-finale en Grand Chelem, le Français a pourtant montré qu’il était aussi capable d’inquiéter l’Espagnol avec une raquette. Mais le n°9 mondial a lourdement payé des breaks concédés au début de chaque manche. Face à un joueur qui n’avait pas cédé une seule fois son service depuis le début du tournoi, le handicap s’est révélé trop lourd.

Si la défaite en trois sets (6-4, 7-6, 6-2) ne souffre d’aucune discussion, le Biterrois ruminera sans doute les occasions manquées au deuxième set. Parvenu à arracher l’engagement du n°2 mondial pour revenir à 2-2, il se procurait deux nouvelles occasions de breaker à 4-3, avec la perspective de servir pour le gain du set. Deux opportunités effacées par Nadal, qui allait finalement faire cavalier seul dans le jeu décisif (7-1). La suite était sans surprise. Débarqué sur le court Arthur-Ashe avec des jambes alourdies par deux précédents combats en cinq sets contre Milos Raonic et David Ferrer, le Français n’avait plus assez d’énergie pour résister au rouleau-compresseur majorquin et cédait sur une ultime double faute.

Gasquet : « J'ai bien joué mais...»

« Je n’étais pas loin de prendre ce deuxième set mais il faut deux bons services, regrettait Gasquet après le match. C’était loin d’être gagné derrière mais ça m’aurait fait plaisir. J’ai bien joué mais je manquais de fraîcheur. Je n’étais quand même pas loin et je suis capable de mieux faire. » C’est effectivement ce qui restera de cette quinzaine new-yorkaise. Allégé du poids de ses échecs répétés en huitièmes de finale de Grand Chelem (13 défaites en 15 rencontres à ce stade), Gasquet a étalé de nouvelles qualités physiques et mentales. Le travail entamé il y a trois ans avec son duo d’entraîneurs Grosjean-Piatti et son préparateur physique Paul Quétin porte enfin ses fruits. Au point d’imaginer une seconde carrière à 27 ans pour l’ex-enfant prodige du tennis tricolore ?

Rafael Nadal, lui, ne se pose plus ce genre de questions depuis longtemps. Auteur d’un retour canon cette saison, après sept mois d’inactivité en raison d’une blessure à un genou, le Majorquin pourrait ajouter lundi un 13e Majeur à son palmarès (à quatre longueurs du recordman Roger Federer). Invaincu sur surface dure cette saison (victoires à Indian Wells, Montréal et Cincinnati), il sera favori de sa finale contre Novak Djokovic, qui s’est extirpé des griffes du Suisse Stanislas Wawrinka après cinq sets (2-6, 7-6, 3-6, 6-3, 6-4) et plus de quatre heures de jeu. Il s’agira du… 37e affrontement entre les n°1 et 2 mondiaux (avantage 21-15 pour Nadal), qui viseront chacun un deuxième sacre à New York. Le public de Flushing en salive d’avance.

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