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"On demande beaucoup de choses aux athlètes mais il n'y a pas les moyens", Doucouré tire le bilan français aux Mondiaux d'athlétisme

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De passage lors des Grandes Gueules du Sport ce dimanche sur RMC, Ladji Doucouré a dressé un premier bilan des championnats du monde d'athlétisme 2025 de Tokyo pour la France. Pour le champion du monde 2005 du 110m haies, les athlètes ne sont pas assez accompagnés pour briller.

Ladji Doucouré prend la défense des athlètes français. Le champion du monde 2005 du 110m haies était l'invité des Grandes Gueules du Sport ce dimanche sur RMC, l'occasion de dresser un premier bilan des championnats du monde de Tokyo. Selon lui, la France n'est pas un pays de sport et ne met pas les moyens pour accompagner les athlètes.

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"On progresse. Les gens veulent voir la vitrine, qui a gagné et le nombre de médailles. Je suis d'accord pour dire que ce n'est pas fameux mais si on fait le bilan général, même la Jamaïque galère avec une seule médaille d'or", a comparé Ladji Doucouré, pointant aussi le faible bilan de l'Australie, un pays habitué à briller en athlétisme. "Et la Jamaïque, c'était un grand pays d'athlétisme."

Depuis la création des championnats du monde en 1983, seuls neuf Français ont obtenu le titre de champion du monde sur une épreuve individuelle. Les meilleurs bilans historiques sur une édition ont été réalisés en 2003 et 2005, avec huit médailles.

"On demande beaucoup de choses aux athlètes mais il n'y a pas les moyens"

Doucouré a une explication à ces bilans ternes qui se succèdent pour les Bleus, même si cette édition 2025 est marquée par le titre mondial de Jimmy Gressier sur le 10.000m. "En France, on fait du sport mais on n'est pas un pays de sport", a estimé l'ex-hurdler. "On demande beaucoup de choses aux athlètes mais il n'y a pas les moyens."

"On est en train de nous bluffer, avec la fête du sport", a ajouté Doucouré, doutant des bienfaits réels de l'initiative lancée par le chef de l'Etat. "Il n'y a rien qui se passe, arrêtez les gars... On est train de reconstruire, il faut laisser le temps. C'est vrai qu'on dit ça tous les deux ans mais il n'y a rien qui est fait pour que les athlètes puissent se qualifier individuellement, pour progresser d'abord et aller chercher des médailles ensuite."

Ladji Doucouré essaie de voir du positif dans les différentes finales réalisées par les Français. "On doit s'appuyer sur ça, on n'a que ça", a noté celui qui entraîne Sasha Zhoya. "Le niveau est trop énorme. Je défends les athlètes parce que je sais ce que c'est. Regardez Jimmy Gressier. On ne l'attendait pas et il fait champion du monde. Il n'a pas pris le système général français pour se préparer."

GL