Du jamais vu depuis trente ans, la série historique de Wembanyama qui choque la NBA

Dans la ferveur du TD Garden, il ne lui a fallu que quarante secondes pour le rappeler à tout le monde: Victor Wembanyama est le meilleur contreur de la NBA. De très loin. Lors de la défaite de San Antonio dans l’antre de Boston, la nuit dernière (116-103), le géant français (2,24m) a bâché d’entrée Al Horford qui tentait de placer un lay-up. Un block vertigineux qui a permis au natif des Yvelines d’inscrire son nom dans la légende du basket US.
Le leader des Spurs (qui a en a réussi deux face aux Celtics) en est désormais à 85 matchs consécutifs avec au moins un contre. Une série inédite depuis trente ans en NBA. Cet enchaînement monumental permet à Wemby de dépasser le légendaire Hakeem Olajuwon, MVP en 1994 avec Houston. Il s’agit de la cinquième meilleure série du genre dans l’histoire de la ligue américaine. Seuls Patrick Ewing, Mark Earton et Dikembe Mutombo ont fait mieux depuis la création de la compétition en 1946.
Une moyenne de 3,8 contres par match
Et Victor Wembanyama peut encore largement étirer sa série en cours, en commençant le 21 février à Phoenix. Le phénomène de 21 ans, déjà meilleur contreur l'an passé lors de sa saison rookie, est largement en tête au classement du nombre de blocks. Avec une moyenne de 3,8 par match, il relègue loin derrière lui Walker Kessler, le pivot du Jazz d’Utah (2,4), et Anthony Davis, fraîchement passé des Lakers à Dallas avant de se blesser (2,2).
Logiquement sélectionné pour son premier All Star Game, qui aura lieu ce week-end dans la salle des Golden State Warriors, le vice-champion olympique s’avance comme le successeur annoncé de Rudy Gobert pour le titre de défenseur de l’année en NBA. Au-delà de ses blocks monstrueux, sans même prendre la peine de sauter parfois, Wemby, qui tourne à 24,3 points, 11 rebonds, 3,7 passes et 1,1 interception par match cette saison, est à lui seul un rempart impressionnant dans la peinture. Sa simple présence dissuade souvent ses adversaires d’approcher le cercle de trop près. Par peur de subir un nouveau contre spectaculaire.