RMC Sport

Le divorce entre LeBron James et les Lakers bientôt acté? Tout savoir sur le gros dossier qui enflamme la NBA

placeholder video
Alors que le "King" est sous contrat jusqu’à la fin de la prochaine saison, plusieurs signaux amènent à croire que l'histoire entre LeBron James et les Los Angeles Lakers pourrait toucher à sa fin.

Il est encore trop tôt pour imaginer un deuxième épisode de "The decision", cette fameuse émission TV pensée par LeBron James à l’été 2010 pour créer l’événement autour de son avenir et annoncer son choix de former un trio de superstars avec Dwyane Wade et Chris Bosh à Miami.

Mais en ce début d’été, la suite de la carrière du "King" est devenue l’un des dossiers les plus chauds de l’intersaison. "I'm going to take my talents to South Beach", avait-il lancé dans cette séquence devenue mythique. Quinze ans plus tard, le "talent" de LeBron James se trouve désormais du côté de Venice Beach. Reste à savoir pour combien de temps.

Un contrat à plus de 50 millions de dollars

Fin juin, le joueur de 40 ans a décidé de lever l’option de son contrat pour être lié avec les Lakers jusqu'à la fin de la saison 2025-2026 (52,6 millions de dollars la saison). Avec ce choix du court terme plutôt que d’une prolongation de contrat sur plusieurs saisons (avec potentiellement un salaire lissé pour alléger la masse salariale des Lakers), le message est clair: "LBJ" ne veut pas s’avancer pour la suite.

Agent libre dans un an, celui qui a amené les Lakers jusqu’au titre NBA en 2020 aura donc toutes les cartes en main l’été prochain. "Il sait que les Lakers construisent pour l'avenir. Il le comprend, mais il tient à avoir une chance réaliste de tout gagner", a confié son agent, Rich Paul. "Nous voulons évaluer ce qui est le mieux pour LeBron à ce stade de sa vie et de sa carrière. Il veut que chaque saison qu'il lui reste compte, et les Lakers le comprennent, le soutiennent et veulent ce qu'il y a de mieux pour lui."

Cette sortie de Rich Paul a jeté un premier flou sur la suite de l’aventure entre LeBron James et les Lakers, la franchise dans laquelle le natif d’Akron (Ohio) évolue depuis 2018. Alors qu’il fêtera ses 41 ans en décembre prochain, le meilleur marqueur de l’histoire de la NBA sait qu’il n’a plus le temps pour évoluer dans une équipe en reconstruction. Sauf qu'il est difficile pour les Lakers de construire un effectif compétitif quand un joueur proche de sa fin de carrière occupe une si grande partie de la masse salariale.

En coulisse, LeBron James n’est plus au centre du jeu

Ce casse-tête est rendu encore un peu plus complexe par l’arrivée de Luka Doncic. La superstar slovène a débarqué en février dans le cadre du trade le plus retentissant de l’histoire. Et les dirigeants des Lakers ont envoyé plusieurs signaux pour montrer que le meneur de 26 ans, dans la pleine force de l’âge, était désormais au centre du jeu. Comme rapporté par ESPN, plusieurs épisodes, qualifiés par le média américain de "microagressions" contre LeBron James, prouvent que l’état-major californien a évolué dans sa position vis-à vis du vétéran, jusqu’ici placé au centre de toutes les décisions.

La première "microagression" n’est autre que le trade entre Doncic et Anthony Davis, que LeBron James a appris comme tout le monde dans les médias alors qu’il était jusqu’ici mis au courant de tous les gros mouvements liés à l’effectif. Quelques jours plus tard, les dirigeants des Lakers ont ensuite tenté de faire venir Mark Williams pour l’associer à Doncic, un jeune pivot athlétique dont le profil était réclamé depuis longtemps par LeBron James et Davis. Troisième signal envoyé: lors de la vente de la franchise contre 10 milliards de dollars, le seul joueur de l’effectif à avoir été mis au courant est… Doncic. Enfin, et c’est décrit comme "le coup de grâce" par ESPN, les Lakers n’ont pas offert de prolongation au King, laissant ce dernier agent libre dans un an, une décision extrêmement rare pour un joueur de ce calibre. Selon les différentes sources américaines, LeBron James n’a pas été surpris par l’évolution de la posture des dirigeants, même si l’ailier a eu du mal à le digérer.

Épisode 219 : Doncic-Davis, qui sort gagnant du trade du siècle ?
Épisode 219 : Doncic-Davis, qui sort gagnant du trade du siècle ?
50:21

Les clefs du camion sont désormais entre les mains de Doncic, avec un enjeu primordial: convaincre le Slovène de prolonger son bail. Le Slovène a encore une année de contrat garanti (46 millions de dollars en 2025-2026), avec une option de prolongation qu’il peut décider d’activer pour la saison 2026-2027 (48,9 millions de dollars). Concrètement, il peut donc choisir d’être agent libre dès l’été prochain, un scénario du pire que les Lakers veulent absolument éviter en sécurisant l’avenir de l’ancien joueur des Dallas Mavericks sur le long terme. Doncic est donc cajolé, avec l’unique but de lui montrer qu’il représente l’avenir de cette franchise mythique. Au grand détriment de LeBron James.

Quatre franchises ont appelé son agent pour un trade

La situation a logiquement relancé les rumeurs d’un trade. D’un côté, LBJ pourrait être tenté d’aller voir ailleurs pour rejoindre une équipe qu’il estime pleinement compétitive. De l’autre, les Lakers seraient assurés de récupérer une contrepartie en échange de leur star, qu’ils risquent de voir partir libre l’été prochain.

Selon Rich Paul en personne, quatre équipes se sont d’ores et déjà positionnées sur le dossier et ont appelé l’agent de l’ailier aux 21 sélections au All-Star Game. D’après l’insider Brandon "Scoop B" Robinson, il s’agit des Dallas Mavericks, des Los Angeles Clippers, des Cleveland Cavaliers et des Golden State Warriors. Chaque franchise possède ses arguments. Aux Mavericks, LeBron James retrouverait Kyrie Irving et Anthony Davis, deux hommes avec qui il a gagné une bague (en 2016 avec Cleveland et avec les Lakers). Aux Warriors, il formerait un trio de vieux briscards avec Stephen Curry et Jimmy Butler. Par le passé, Curry et LeBron James, très amis, ont déjà évoqué l’hypothèse d’évoluer sous le même maillot. Lors de la saison 2023-2024, Golden State a d’ailleurs tenté de faire venir le King.

Tandis que retourner aux Cavaliers, sa région natale où sa carrière NBA a commencé en 2003, serait le meilleur moyen de boucler la boucle, un départ pour les Clippers lui permettrait de rester à Los Angeles, où il a toute sa vie. Après trois ans de bataille pour obtenir les permis de construire, il a désormais sa grande maison familiale au sommet d’une colline de Beverly Hills depuis trois ans. Sa fille cadette a fait toute sa scolarité dans la Cité des Anges, tandis que Bronny James, son fils aîné, est sous contrat garanti jusqu’en 2027 avec… les Los Angeles Lakers. Le fossé entre juin 2024, lorsque les Lakers ont drafté Bronny James pour l’associer à son père, et l’été 2025, où LeBron James perd peu à peu de son influence dans les décisions de la franchise, est d’ailleurs la meilleure illustration de ce qui se trame en coulisses.

Félix Gabory