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NBA: les invincibles Cleveland Cavaliers et leur petit accent français vont-ils marquer l'histoire?

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Sous les ordres de Kenny Atkinson, assistant de Vincent Collet chez les Bleus lors des JO de Paris, les Cleveland Cavaliers affichent un bilan de 12 victoires pour 0 défaite depuis le début de la saison NBA. De quoi s’offrir une place de choix dans l’histoire.

Les plus chauvins diront que c’est la patte Vincent Collet, recruté en tant que consultant externe il y a quelques semaines. Les moins optimistes assureront que toute série est faite pour s’arrêter et que la franchise de l’Ohio ne tiendra pas le rythme toute la saison. Mais tous s’accorderont sur le caractère de plus en plus historique de la performance de Cleveland.

Tombeurs des Chicago Bulls dans la nuit de lundi à mardi (119-113), les Cavaliers ont enchaîné une 12e victoire en autant de matchs depuis le début de la saison régulière de NBA. Invincibles, ils occupent logiquement la tête de la conférence Est devant les Boston Celtics, champions en titre (9 victoires, 2 défaites). Mais ils s’offrent surtout une place de choix dans l’histoire de la ligue nord-américaine.

Sixième meilleur départ de l’histoire de la NBA

Avec ce bilan de 12 victoires pour 0 défaite, Cleveland, porté par les performances de Donovan Mitchell, Darius Garland, Evan Mobley ou encore Jarrett Allen, détient désormais le sixième meilleur départ de tous les temps en NBA, à égalité avec les Chicago Bulls de 1996-1997 et les Seattle Supersonics de 1982-1983. Ils sont seulement devancés par les Boston Celtics (14 victoires-0 défaite en 1957-1958), les Dallas Mavericks (14-0 en 2002-2003), les Washington Capitols (15-0 en 1948-1949), les Houston Rockets (15-0 en 1993-1994) et les Golden State Warriors (24-0 en 2015-2016). Les Cavaliers n’ont donc "plus" que trois victoires à aller chercher pour s’emparer de la deuxième place, ex æquo avec les Rockets et les Capitols.

Le calendrier des Cleveland Cavaliers

  • 14 novembre: Philadelphia Sixers (1h30, heure française)
  • 16 novembre: Chicago Bulls (1h30)
  • 18 novembre: Charlotte Hornets (00h)
  • 20 novembre: Boston Celtics (1h)
  • 21 novembre: New Orleans Pelicans (1h30)

Parmi toutes les équipes qui figurent dans le top 5 des meilleurs départs, seuls les Houston Rockets ont été champions (1994). Les Warriors de Stephen Curry, qui sont allés chercher le record de victoires sur une seule même saison après leur départ canon (73 victoires-9 défaites), ont quant à eux perdu en Finales NBA 2016 contre… les Cleveland Cavaliers, emmenés à cette époque par un certain LeBron James.

Un tel départ n’est donc pas synonyme de titre, loin de là. Mais cinq des sept équipes qui ont commencé par 12 victoires d’affilée ont atteint les Finales NBA.

Épisode 209 : Jusqu'où peuvent aller les Cleveland Cavaliers ?
Épisode 209 : Jusqu'où peuvent aller les Cleveland Cavaliers ?
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Les Chicago Bulls 1996, détenteurs du record de victoires jusqu’à la saison 2015-2016 des Warriors, avaient quant à eux déjà perdu deux rencontres après 12 matchs de saison régulière. Ce qui n’a pas empêché Michael Jordan et ses coéquipiers d’atteindre la barre des 72 victoires en fin de saison et de décrocher le titre de champion.

Atkinson-Collet, un très fort accent français dans le staff

La performance historique des Cavaliers, éliminés au deuxième tour des playoffs par les Boston Celtics la saison dernière (48 victoires-34 défaites), porte le sceau de Kenny Atkinson. "Donovan Mitchell, c’est un mec qui est égoïste normalement. Là, il partage le ballon. On dirait qu’il n’y a pas d’égos dans cette équipe, grâce à Atkinson. Il a dû taper du poing sur la table et annihiler tous les égos", loue Frédéric Weis, consultant pour RMC Sport, dans le podcast Basket Time. "Le ballon circule bien et tout le monde est appliqué. Ce que j’aime dans cette équipe, c’est que ça défend. Contre Chicago, les Bulls perdent 20 ballons. Mais sur ces 20 ballons, 14 sont des ballons volés par les Cavs. Et une fois que le ballon est volé, ça court, ça va dans tous les sens. C’est ce que j’aime dans cette équipe."

L’ancien coach des Brooklyn Nets (2016-2020) a débarqué cet été sur le banc des Cavaliers. Adjoint de Vincent Collet en équipe de France aux JO de Paris 2024, il a pris ses fonctions après avoir participé à l’épopée olympique des Bleus, défaits en finale par les États-Unis. Notamment passé par Montpellier, Nantes, Mulhouse ou encore Évreux durant sa carrière de joueur, puis par le Paris Basket Racing au début de son parcours d’entraîneur (à un poste d'assistant), Atkinson a décidé de continuer à collaborer avec Collet... en inversant les rôles. C’est ainsi que l’homme aux 15 années à la tête des Bleus a intégré l’organigramme de la franchise NBA. Comme rapporté par L’Equipe, le technicien normand se rend aux États-Unis environ une semaine par mois pour conseiller le staff des Cavaliers. Une formule visiblement gagnante.

Felix Gabory Journaliste RMC Sport