Amstel Gold Race: les larmes de Skjelmose, vainqueur surprise devant Pogacar après un sprint de dingue

Lorsque Tadej Pogacar, Remco Evenepoel et Mattias Skjelmose se dirigeaient vers une arrivée au sprint, peu de gens s'attendaient à voir le dernier cité s'imposer. Et pourtant, c'est bien le Danois qui a remporté l'Amstel Gold Race ce dimanche après un finish hallucinant, devant le Slovène et le Belge.
"Je n'y crois pas. Je disais toujours à Remco que j'étais à fond, à la limite. Je courais pour le podium, c'était déjà un super résultat pour moi. J'ai essayé d'assurer la progression du groupe pour ne pas qu'il y ait de retour de l'arrière", a réagi le coureur de 24 ans au micro de l'organisation après avoir remporté la première classique de sa carrière.
Pogacar rattrapé après un raid en solitaire
La course semblait pourtant pliée lorsque Pogacar, grand favori, avait déposé Julian Alaphilippe, avec qui il était alors en tête, dans le Kruisberg à 42 kilomètres de l'arrivée. Le coureur d'UAE, qui paraissait alors intouchable, a compté jusqu'à 42 secondes sur le reste de la course. Mais Skjelmose, d'abord parti seul à sa poursuite, et Evenepoel ont réussi à le rattraper à 8 kilomètres de l'arrivée, après avoir collaboré pendant plusieurs bornes.
Ne réussissant pas à se départager dans la dernière difficulté de la journée, l'ascension du Cauberg (800m à 7,4 %) dans laquelle il n'y a pas eu d'attaque, les trois hommes sont arrivés ensemble. Remco Evenepoel, qui menait la cadence, a lancé son sprint à 200m de la ligne, bien suivi par ses deux rivaux. Mais le Belge a fini par pêcher sur les derniers mètres, pendant que le Danois devançait le Slovène à la photo-finish.
"Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, je n'y croyais pas"
"Remco bien joué le coup (sur le sprint). Le vent venait de la gauche et il s'est décalé sur la droite. Tadej a pris la roue et s'est décalé aussi sur la droite. A l'arrivée, je ne sais pas ce qu'il s'est passé en fait. Je n'y croyais pas", a tenté d'analyser Mattias Skjelmose. "Je n'y ai pas cru sur le moment. Je me suis dit 'non, ce n'est pas vrai, c'est impossible'."
Si Pogacar semblait avoir compris que le Danois avait franchi la ligne en premier, lui donnant une petite tape sur l'épaule dans l'aire d'arrivée, le vainqueur du jour a eu besoin de plusieurs secondes et la confirmation officielle pour laisser exploser sa joie. Ou plutôt son émotion.
"J'ai eu beaucoup de malchance cette année, j'ai été très très fort mentalement pour revenir à mon meilleur niveau. J'ai perdu mon grand-père il y a un peu plus d'un mois et je voulais vraiment lui donner une victoire. Donc celle-ci est pour lui", a-t-il conclu les larmes aux yeux.