"Une médaille assurée sauf s'il y a un pépin": les grosses ambitions de la France sur l'épreuve particulière du relais mixte

Un amuse-bouche relevé mais au parfum très appétissant. Quatre jours avant la course en ligne masculinen dimanche, l’équipe de France de cyclisme seniors peut débloquer son compteur de médailles aux championnats du monde, ce mercredi à Kigali (Rwanda). Elle a en effet une très belle carte à jouer sur le contre-la-montre en relais mixte organisé depuis 2019: Le format est simple: le départ d’un premier trio d’hommes qui passe ensuite le relais à une triplette féminine.
La moitie du relais en argent en 2023
La composition des Bleus, qui s’élanceront à 15h41, offre de sérieux gages d’espoir avec Bruno Armirail, 8e du contre-la-montre hommes dimanche, champion de France de la spécialité et auteur de belles performances cette année sur le Tour de France (4e de la 5e étape) et la Vuelta (4e de la 18e étape), en étendard. Il sera épaulé par la pépite Paul Seixas, champion du monde juniors l’année dernière (16e dimanche) et le gros rouleur Pavel Sivakov. Cédrine Kerbaol, Juliette Labous et Maëva Squiban concluront ce relais avec des atouts aperçus sur le chrono individuel dimanche (Labous 7e, Squiban 13e).
Surtout, la moitié de ce relais a déjà connu l’ivresse d’une médaille mondiale avec l’argent décroché en 2023. Bruno Armirail, Cédrine Kerbaol et Juliette Labous avaient échoué (avec Rémi Cavagna, Bryan Coquard et Audrey Cordon-Ragot) à sept petites secondes de la Suisse, sacrée.
La Suisse, emmenée par la toute récente championne du monde du chrono Marlen Reusser, sera de nouveau parmi les concurrents les plus féroces, comme l’Australie, l’Allemagne et l’Italie, podium des derniers Mondiaux, où les Bleus avaient pris la quatrième place (à 24 secondes de l’Australie, titrée… pour une seconde devant l’Allemagne). La Belgique sera, elle, privée de sa star en la matière, Remco Evenepoel, surdominant dimanche mais épargné pour cette épreuve par équipes.
"Une médaille assurée sauf s’il y a ennui technique ou pépin"
Au rayon des incertitudes, les conditions très particulières sur les routes de la capitale rwandaise vont peser sur le tracé de 41,8 kilomètres au profil accidenté avec deux cotes au programme (dont celle pavée de Kimihurura, 1,3 km à 6,3 %).
Cédribe Kerbaol n’a d’ailleurs pas conservé un très bon souvenir de sa première expérience sur ces routes, dimanche en individuel. "Déjà que le chrono, ce n’est pas très agréable de base, mais là c’était de la pure souffrance", a-t-elle déclaré à l’issue de la course. "Même dans les descentes en fait. Je crois que je n’ai jamais fini un chrono comme ça. C’était difficile de prendre du plaisir avec la difficulté du parcours, l’altitude, l’humidité de l’air et la chaleur."
Malgré ces difficultés, le potentiel des Bleus, le nombre restreint de concurrents (15 équipes au départ) et l’absence de quelques stars (a Slovénie de Tadej Pogacar n’est pas alignée) peuvent augurer une fin heureuse, ce mercredi en fin d’après-midi. "Pour moi, c’est une médaille assurée sauf s’il y a ennui technique ou pépin", pronostique sans Ouest-France, Audrey Cordon-Ragot, en argent en 2023 et 4e en 2024. "La France a une grosse équipe, le terrain correspond bien à Cédrine, Juliette et Maëva. Sur le papier la France peut viser le titre. Je pense que c’est l’ambition du groupe."