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Julian Alaphilippe avant Paris-Nice: "C'est l'heure de se faire plaisir"

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Julian Alaphilippe retrouve Paris-Nice, qui s’élance ce dimanche, pour la première fois depuis cinq ans avec sa nouvelle équipe Tudor. L’une des figures du cyclisme français, visiblement détendu, a confié face à la presse se régaler dans ce nouvel environnement et dans un nouveau rôle. Sans penser pour l’heure au Tour de France, pour lequel sa formation ignore encore si elle sera invitée.

RMC SPORT. Comment abordez-vous ce Paris-Nice, avec un objectif à court terme ou comme une préparation pour le bloc de classiques qui vous attend ensuite?

JULIAN ALAPHILIPPE. Il y a vraiment de belles étapes qui me correspondent et que et qui me plaisent sur ce Paris-Nice, mais c'est aussi une semaine vraiment importante en vue de tout ce qui va s'enchaîner après donc oui, l'objectif est double. On ne va pas nier l'envie d'aller chercher un beau résultat, je me sens de mieux en mieux, j'ai bien récupéré du Tour d’Algarve, j'ai bien travaillé aussi en vue justement de cette semaine puis des classiques qui vont suivre donc j'ai hâte de commencer la course.

Vous ignorez toujours si votre équipe Tudor sera invitée pour le prochain Tour de France. Ne pas savoir de quoi sera fait votre été change-t-il la donne pour la préparation et ce début de saison?

Non, ça ne change absolument rien. On est bien occupés avec toutes les courses, d'ici Liège-Bastogne-Liège je suis à bloc. Bien sûr, on attend avec impatience mais Tour ou pas Tour, ça ne change strictement rien à mes prochaines semaines ni à ma préparation. Je suis concentré sur ce qui arrive maintenant, ce sont que des grandes courses, je suis content de mon programme. Je préfère toujours courir que d'être en stage donc c'est l'heure de courir, de se faire plaisir et d'enchaîner les courses donc je ne peux que me réjouir de ça. J'aime aussi les Strade Bianche. Les courir, plutôt que Paris-Nice, c'était plutôt un choix personnel ces dernières années que j'ai rarement regretté, même quand j'ai eu de la malchance, mais c'est bien de changer un peu. Marc Hirschi est aux Strade et sur Tirreno-Adriatico, et moi je suis ici, avec Milan-San Remo. Ce sont simplement des choix sportifs, bien sûr on peut vite faire le rapprochement en pensant à l’invitation pour le Tour, mais ce n’est pas l'idée. En tout cas, moi je ne pense pas encore au Tour.

"Je me suis vraiment bien adapté"

Qu’est-ce qui vous a le plus surpris dans cette nouvelle équipe Tudor, par rapport à la Quick-Step où vous aviez passé une décennie?

On a un beau bus, full alcantara, sièges chauffants. Franchement j'étais surpris (rires)… Le maillot, qui est noir et rouge ! Pour le reste je me suis vraiment bien adapté. Je n’ai pas envie de comparer ou faire des critiques, je suis pas du tout dans cet état d'esprit. Je me sens juste très bien là où je suis et je suis content d'aborder ce nouveau chapitre de ma carrière avec l'équipe, c’est chouette d'avoir ce rôle de leader mais aussi de coureur d'expérience pour mes coéquipiers. Je savais qu'il y avait une part d'inconnue dans ce changement d’équipe, mais je n’ai jamais été stressé. Le plus gros changement en fait, c'était de changer de matériel.

Revenir en France, où vous n’aviez pas disputé de courses par étapes de toute la saison dernière, qu’est-ce que ça vous procure?

En tant que coureur français, c'est toujours chouette pour moi de revenir sur ces courses-là et en plus avec ma nouvelle équipe. Cela me fait chaud au cœur d'être encouragé par le public, j'ai toujours remercié mes supporters, j'espère leur faire plaisir cette semaine.

Vous êtes toujours en quête de résultats à court terme?

Des résultats, c'est sûr que c'est pour ça aussi que je fais du vélo, c'est pour gagner, j'ai ça en moi. Cela reste quand même mon objectif principal sur la majorité des courses où je prends le départ donc oui j'espère que ça va arriver bientôt. Le slogan de l'équipe, c'est "Born to dare" ("né pour oser"), cela représente bien notre vision. On sait qu’on n’est pas la plus grande équipe mais on a beaucoup d'ambition, beaucoup de motivation. Comme j'ai souvent dit à mes coéquipiers sur mes premières courses, personne ne va nous critiquer de ne pas gagner, en revanche l'objectif c'est de donner le maximum. Il ne faut pas avoir peur d'oser, de prendre des responsabilités ou des risques et ça c'est l’état d’esprit de l'équipe et ça me correspond aussi très bien.

Propos recueillis par Kévin Morand avec Brightcove