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Paris-Roubaix: la folle histoire de Siskevicius, de la dernière place l'an passé à la 9e

Evaldas Siskevicius.

Evaldas Siskevicius. - Twitter

Il avait été l'objet de tous les regards l'an passé lorsqu'on avait rouvert les grilles du vélodrome de Roubaix pour le laisser finir la course, alors qu'il terminait bon dernier et hors délai. Cette année, le Lituanien Evaldas Siskevicius a pris la 9e place de l'Enfer du Nord. Assurément la belle histoire de cette édition 2019.

Qui dit que toutes les éditions de Paris-Roubaix se ressemblent? Certainement pas Evaldas Siskevicius. En 2018, le coureur lituanien de l'équipe Delko-Marseille Provence-KTM rentrait dans la légende de l'Enfer du Nord pour son abnégation. Cette année, il était aux avant-postes et a accroché une place dans le top 10, la 9e, faisant de lui le premier coureur hors du World Tour sur le Monument et le premier coureur d'une équipe française. Un joli clin d'oeil du destin pour celui qui avait tant souffert il y a tout juste un an...

Quand les portes du vélodrome se sont rouvertes pour lui

Retour en arrière. Peter Sagan était arrivé depuis plus d'une heure quand le Lituanien de 30 ans arpentait encore les routes nordistes. La voiture-balai s'était elle aussi arrêtée depuis un moment quand le coureur se présentait devant les grilles du vélodrome de Roubaix. Un officiel lui libérait le passage pour le laisser terminer son Monument, bon dernier et hors-délai, sous le regard amusé et admiratif de plusieurs spectateurs.

Discret, Siskevicius est revenu sur cet épisode avant le départ de l'édition 2019 en expliquant qu'il ne voulait pas "faire parler de lui". "Je n’allais pas arrêter aussi près du but et après autant de souffrance. Alors j’ai continué. En arrivant devant le Vélodrome, un type sympa d’ASO a rouvert le portail. Et je suis entré. Mais personne n’aurait parlé de moi si une caméra ne m’avait pas filmé. Et je n’ai pas voulu faire le malin. J’étais quand même le dernier des derniers !"

"Je voulais arriver plus tôt que l'année dernière"

Présent dans le groupe de contre cette année, Siskevicius n'a rien pu faire lorsque Sagan, Gilbert, Van Aert, Lampaert, Vanmarcke et Politt sont passés à l'attaque. Alors le Lituanien a temporisé avant de placer une banderille à 20 kilomètres de l'arrivée pour relancer l'allure. Un scénario bien différent du calvaire connu 12 mois auparavant... "Je voulais arriver plus tôt que l'année dernière" a expliqué dans un sourire le coureur du team Delko-Marseille Provence-KTM. C'est chose faite. Et avec la manière.

C.P.