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Stress, tactique "inverse", épaule en vrac… Voeckler a souffert pour le deuxième sacre d’Alaphilippe

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Quelques instants après le nouveau sacre de Julian Alaphilippe aux championnats du monde, le sélectionneur de l’équipe de France Thomas Voeckler s’est montré particulièrement touché par cette victoire. "Ils vont me faire crever ces mecs", a-t-il lâché.

Thomas Voeckler a donné beaucoup de sa personne au moment du nouveau titre de champion du monde de Julian Alaphilippe. C’est un sélectionneur de l’équipe de France particulièrement épuisé qui a été interrogé par France 3 dans la foulée de la course. "Je n’ai plus beaucoup de voix", a-t-il d’abord confié.

"Vous savez ce que je viens de dire au président de la Fédération française de cyclisme? J’ai 42 ans, j’ai envie de vivre encore un peu de temps, a ironisé Voeckler. Du coup, je lui ai dit que j’arrêtais parce qu’ils vont me faire crever les mecs". Il est ensuite revenu sur une scène intervenue à 37 km de l’arrivée, lorsque le futur champion du monde était redescendu à sa victoire pour discuter avec lui.

"Il m'a quand même fait peur ce con !"

"Il voulait savoir quoi faire. ‘Florian fait le sprint, il se démerde, Valentin il fait le job et toi tu fais à l’instinct’, raconte Voeckler. Je lui ai dit: ‘tu suis les attaques et tu contres après’. Il a fait l’inverse. Il a attaqué plusieurs fois tout seul, donc c’est son instinct qui a parlé. Il m’a fait peur quand même ce con !"

Le sourire aux lèvres, le sélectionneur français a ensuite annoncé qu’il a été blessé en course par un de ses propres coureurs: "Arnaud Démare est venu me prendre un bidon à un moment et il m‘a luxé l’épaule. J’ai réussi à la remettre mais il me manque un bras".

"Ça fait 11 mois que je savais comment on allait courir"

"J’essaye de trouver les mots mais en fait je n’en ai pas", a également soufflé Voeckler au micro de RMC Sport. "J’ai la prétention d’avoir une toute petite part là-dedans, mais elle est minime", ajoute-il, avant de raconter une anecdote sur la préparation de la course, qui a commencé il y a près d’un an.

"Ça fait 11 mois que je savais comment on allait courir, a affirmé Voeckler. Il y a un mois un demi, j’étais en vacances à Noirmoutier, j’ai envoyé un message à Julian. Je lui ai dit: ‘écoute, il faut qu’on parle tactique, dis-moi comment tu envisage la course'. Il m’a renvoyé: ‘voilà comment je vois la course avec tel mec’. Il manquait un mot ou deux, sinon on avait la même façon de courir en tête. À partir de là, je savais qu’on n’allait pas avoir de regret."

JAu avec AS