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"Un moment d'éternité volé": l'énorme déception de Vingegaard, qui n'a pas pu célébrer son sacre sur la Vuelta à cause des manifestations

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Vainqueur de sa première Vuelta ce dimanche, Jonas Vingegaard a exprimé sa déception de ne pas partager sa joie sur le podium avec tous ses coéquipiers, la dernière étape ayant été interrompue dans les rues de Madrid à cause des manifestations pro-palestiniennes.

Jonas Vingegaard s'est dit "très déçu" dimanche soir qu'on lui ait "volé ce moment d'éternité" de ne pas pouvoir fêter sa victoire dans le Tour d'Espagne, alors que la dernière étape a été abrégée à Madrid en raison des manifestations pro-palestiniennes. "C'est dommage qu'on nous ait volé ce moment d'éternité. Je suis très déçu. Je me réjouissais de pouvoir célébrer cette victoire avec l'équipe et les supporters. Tout le monde a le droit de manifester mais pas d'une manière qui influe ou mette en péril notre course", a déclaré le Danois dans un communiqué de son équipe Visma-Lease a bike.

"Trois semaines difficiles"

Le double vainqueur du Tour de France a remporté dimanche son premier Tour d'Espagne qui s'est terminé dans le chaos à Madrid où d'importantes manifestations propalestiniennes ont contraint les organisateurs à arrêter la course et annuler podiums et cérémonie protocolaire.

S'il n'a pas pu célébrer son succès, Vingegaard s'est tout de même dit "super fier de cette victoire", acquise avec une avance de 1 min 16 sec sur le Portugais Joao Almeida et 3 min 11 sec sur le Britannique Tom Pidcock.

"C'étaient trois semaines difficiles. Je me sentais très fort lors de la première semaine où j'ai réussi à gagner deux fois. Après, ça a été plus difficile mais heureusement je suis revenu fort lors du week-end final. Ma victoire d'étape à Bola del Mundo (samedi) m'a procuré une grande satisfaction. C'était une belle manière de couronner cette Vuelta", a-t-il dit.

Un Danois pas à 100% physiquement

Vingegaard remporte, à 28 ans, son troisième grand Tour après ses victoires dans le Tour de France en 2022 et 2023. Il a confié cette semaine son envie de découvrir le Tour d'Italie, peut-être dès l'année prochaine pour compléter sa trilogie. En l'absence de Tadej Pogacar, le coureur de la Visma était le grand favori et il a tenu son rang, même si, malade en cours de route, il n'a pas écrasé la concurrence comme on aurait pu le croire.

"Ce n'est pas le meilleur Jonas qu'on ait jamais vu, il faut le reconnaître, mais il reste le meilleur coureur de cette Vuelta", a résumé son directeur sportif Grischa Niermann. Joao Almeida accède à son deuxième podium sur un grand Tour après sa troisième place dans le Tour d'Italie en 2023. Le diesel portugais a été aussi courageux que régulier mais son manque de punch l'a empêché de décrocher Vingegaard.

AS avec AFP