Bretagne, Ventoux, Champs-Elysées... En 2025, le Tour devrait retrouver ses classiques

Un retour aux sources. A la veille de la révélation du parcours du Tour de France 2025, le mystère autour du menu qui attend les coureurs se lève progressivement. Et pour la première fois depuis longtemps, le parcours de ce Tour de France devrait avoir tout d’une vraie Grande Boucle à travers l’Hexagone.
Après un Grand Départ dans le Nord de la France et trois étapes de Lille à Lille, de Lauwin-Planque à Boulogne-sur-Mer et de Valenciennes à Dunkerque, le peloton prendra ensuite la direction de la Normandie, avec une quatrième étape entre Amiens et Rouen avant un premier contre-la-montre individuel dans l’agglomération de Caen lors de la cinquième étape, puis une nouvelle étape en ligne entre Vire et Bayeux.
Quatre ans après le Grand Départ de Brest, la Bretagne fera son retour au programme. Deux étapes seront au menu, d’abord au pays de Bernard Hinault, dernier français vainqueur du Tour en 1985, entre Saint-Malo et Mûr-de-Bretagne, puis sur les terres de Louison Bobet à Saint-Méen-le-Grand où l’on fêtera au départ de la 8e étape les 80 ans de sa troisième et dernière victoire sur le Tour avant de prendre la direction de Laval, en Mayenne.
Pour conclure la première partie de ce Tour de France, le peloton devrait se rendre de Chinon à Châteauroux lors de la 9e étape avant de prendre pour la première fois de la hauteur entre Ennezat et la Mont Dore, pour une 10e étape auvergnate qui précèdera un premier jour de repos vraisemblablement à Toulouse le mardi 15 juillet.
Trilogie pyrénéenne gargantuesque
Toulouse, porte d’entrée des Pyrénées qui cette année vont en faire voir de toutes les couleurs au peloton avec a priori pas moins de trois arrivées au sommet. La première lors d’une 11e étape qui s’annonce dantesque entre l’agglomération toulousaine et Luchon-Superbagnères, dont la montée n’a plus été empruntée sur le Tour depuis 1989. Cette étape devrait visiter plusieurs cols mythiques des Pyrénées, dont le Tourmalet et possiblement le col de Peyresourde, voisin de Superbagnères.
Pour le deuxième volet occitano-pyrénéen, les coureurs s’élanceront encore en plaine lors de la 12e étape, avec un départ potentiel d’Auch dans le Gers qui n’a plus accueilli la caravane du Tour depuis 1977. Ce jour-là, on prendrait la direction d’Hautacam sur les hauteurs de Lourdes, qui fut le théâtre en 2023 d’un duel entre Vingegaard et Pogacar remporté par le Danois porteur du maillot jaune et futur vainqueur du Tour cette année-là.
Troisième acte de cette trilogie pyrénéenne gargantuesque, un contre-la-montre individuel pourrait se dérouler le vendredi 18 juillet lors de la 13e étape entre Loudenvielle et Peyragudes, qui emprunterait dans sa plus grande partie les lacets du redoutable col de Peyresourde.
Des Pyrénées aux Alpes, une transition par l’arc méditerranéen devrait ensuite avoir lieu, via Carcassonne d’abord, puis l’agglomération montpelliéraine où le peloton aura le loisir de souffler un peu lors d’une deuxième journée de repos bienvenue avant une dernière semaine qui s’annonce elle aussi très corsée.
Le grand retour du Ventoux
Le mardi 22 juillet, le peloton s’élancera donc, à l’occasion de la 16e étape, de Montpellier pour prendre la direction du Mont-Ventoux. Montée mythique, le géant de Provence fera donc son retour au programme, quatre ans après avoir vu sur ses pentes Wout Van Aert se défaire de Kenny Elissonde avant d’aller s’imposer à son pied à Malaucène. Cette fois, ce sera une arrivée au sommet, la onzième de l’histoire, la première depuis la victoire de Froome en 2013.
Le lendemain, le peloton remontera la vallée du Rhône dans une étape probablement accidentée entre Bollène et Valence avant d’attaquer une dernière ligne droite bien montagneuse, avec d’abord une 18e étape entre l’agglomération de Grenoble et la station de Courchevel, où les coureurs pourraient bien être amenés à gravir l’effroyable Col de la Loze. Le lendemain, place à un Albertville–La Plagne de tous les dangers qui pourrait notamment faire la part belle au Massif du Beaufortain avec ses mythiques Col des Saisies ou Cormet de Roselend.
La 20e étape pourrait offrir un dernier instant de folie avec une arrivée à Pontarlier dans le Doubs lors d’une journée qui devrait traverser le massif du Jura. Enfin l’ultime étape retrouvera, après l’arrivée inédite à Nice cette année, un parcours plus classique entre les Yvelines et les Champs-Élysées à Paris.