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"Il n’y a pas de match": l’ennui de Marc Madiot face à un Tour de France qui "s’essouffle"

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En l’absence de suspense et d’une vraie bataille, du moins pour le général, le Tour de France 2025 laisse sur sa faim Marc Madiot, manager de la formation Groupama-FDJ, pas vraiment emballé, notamment, par le passage par Montmartre dimanche.

Une cuvée moyenne. Marc Madiot dresse un constat très mitigé de l’édition 2025 du Tour de France à deux jours de l’épilogue sur les Champs-Elysées (Paris), dimanche. Le manager de la formation Groupama-FDJ était pourtant emballé par la première semaine très mouvementée avec plusieurs étapes de plaine aux parcours accidentés qui ont offert la meilleure part du spectacle, selon lui. Puis, le soufflé est largement tombé.

>>> La 19e étape du Tour de France en direct

"On n’est plus dans la surexcitation qu’on a eue à des points forts du Tour"

"J’ai trouvé qu’on était parti sur un Tour sur des bases très excitantes, très punchy, très enthousiasmantes", a-t-il expliqué ce vendredi avant le départ de la 19e étape entre Albertville et La Plagne. "La troisième semaine s‘essouffle un peu. Je me faisais la réflexion il y a deux ou trois jours."

"On était parti pour un grand cru, une grande année de Tour de France, mais après deux semaines, ça s’essouffle", ajoute-t-il.

Comme si tout le monde restait sur sa faim: "Les coureurs ont peut-être besoin de souffler mais on n’est plus dans la surexcitation qu’on a eue à des points forts du Tour", remarque-t-il encore.

Il tente de trouver une explication en deux raisons: la fatigue et l’absence de suspense pour la victoire finale, promise à Tadej Pogacar. "Les jours (de course) s’accumulent", lance-t-il premièrement. "Il n’y a pas de match même si on essaie de nous faire croire qu’il y en a. L’attention et la tension redescendent."

"Montmartre? Ça peut finir en eau de boudin"

La perspective de la triple ascension de la rue Lepic à Montmartre lors de la dernière étape à Paris ne l’emballe pas plus que ça, non plus. "Je n’en pense pas grand-chose, ça peut finir en eau de boudin comme ça peut être un truc sympa, je n’en sais rien. On verra bien", déclare-t-il, un brin sceptique. Il affiche la même moue à l’idée de voir Pogacar viser la victoire d’étape sur les Champs-Elysées. "On aime bien se faire des films", balaie-t-il. "Tous les jours, c’est un peu le même truc, on verra bien. Il y aujourd’hui (ce vendredi) à passer et demain sera encore très intéressant."

Madiot voit plutôt Pogacar asseoir plus sa domination en visant la victoire d’étape ce vendredi. "Ça va être plus court, plus punchy, plus intense", explique-t-il au sujet de ce dernier rendez-vous montagneux, raccourci de 35 kilomètres. "En plus, Pogacar a envie de montrer qu’il est encore le patron en troisième semaine et que c’est lui qui décide. Je le vois bien faire ce qu’il faut pour gagner." Il promet que ses troupes, sans succès sur cette édition, tenteront aussi leur chance. Sans trop y croire. "Tout le monde va faire le job, on va essayer d’être dans les coups mais on sait très bien que ça va quand même être compliqué d’aller jouer la gagne aujourd’hui s’il (Pogacar) a envie de la jouer."

Nicolas Couet avec Maria Azé, à Albertville