"Jamais l'idéal d'avoir de gros changements de température": vêtements, hydratation, gonflage, les galères à gérer pour les coureurs du Tour de France en montagne

Après une étape de transition qui s'est réglée au sprint, le peloton du Tour de France a retrouvé la montagne ce jeudi. Avec trois cols hors catégorie dont celui de la Loze et 5.500 mètres de dénivelé positif, la 18e étape a tout de l'étape-reine de cette édition 2025, à trois jours de l'arrivée aux Champs-Elysées. Et les coureurs doivent aussi composer avec des conditions météorologiques fluctuantes.
"Ce n'est jamais l'idéal d'avoir de gros changements de température, surtout en fin de Tour parce que tu es un peu plus fatigué, les défenses immunitaires sont un peu plus basses, tu peux plus facilement choper une petite crève", expose notre consultant RMC Sport Jérôme Coppel. D'autant plus qu'un mystérieux virus rôde depuis le départ de Lille, touchant notamment le leader incontesté Tadej Pogacar et Mathieu van der Poel qui a dû abandonner.
Vêtements, hydratation, gonflage...
Surtout, les conditions météorologiques doivent être prises en compte par les coureurs dans leur gestion de l'étape. "Niveau alimentation, quand il fait chaud tu as soif donc tu bois, il n'y a pas de problème. Quand il fait moins chaud, le corps dépense déjà des calories pour se réchauffer, il faut bien penser à manger et se forcer un peu plus à boire", explique Jérôme Coppel. Dans le cas contraire, les coureurs s'exposent à une fringale, certainement la seule ennemie de Tadej Pogacar qui pourrait l'empêcher de remporter un quatrième Tour.
Difficile, également, de trouver la bonne tenue en cas de gros changements de températures. On l'a vu notamment lors de la 14e étape samedi, quand Julian Alaphilippe s'est protégé du froid en haut du Tourmalet grâce à une technique bien particulière. "Ce qui est dur pour les coureurs, c'est comment s'habiller au départ, surtout quand tu pars sous le beau. En haut des cols il fait froid, il peut y avoir de la pluie en fin d'étape... il faut gérer."
Dès la préparation de l'étape, les conditions météorologiques entrent en jeu. "Au niveau de la pluie, s'il se met à pleuvoir en cours d'étape, ce qui est compliqué c'est le gonflage. Les coureurs sont sûrement partis avec un gonflage pour route sèche. Normalement tu n'as pas le même sur route mouillée mais il ne vont pas s'arrêter pour dégonfler donc il faudra faire très attention dans les descentes de cols", conclut Jérôme Coppel.