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Tour de France (18e étape): "Il faut qu’il dégonfle un peu le melon", l’attitude de Philipsen fait parler

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À environ 80km de l’arrivée de la 18e étape du Tour de France ce jeudi, Jasper Philipsen a tenté d'intimider Pascal Eenkhoorn, qui essayait de sortir du peloton, en venant jouer des coudes avec le coureur néerlandais. Si elle n’a pas été sanctionnée, cette attitude a quelque peu écorné l’image du sprinteur belge.

Jasper Philipsen parvient à faire parler de lui même quand il ne lève pas les bras. Surpris comme l’ensemble du peloton par Kasper Asgreen lors de la 18e étape du Tour de France, le sprinteur belge d’Alpecin-Deceuninck a terminé quatrième ce jeudi à Bourg-en-Bresse. S’il n’a pas réussi à remporter sa cinquième victoire sur cette Grande Boucle, le Belge s’est tout de même distingué. Et pas forcément pour de bonnes raisons.

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À environ 80km de l’arrivée, Philipsen s’est rendu coupable d’une attitude peu fair-play. Alors que Pascal Eenkhoorn tente de sortir du peloton au moment de passer au sommet de la Côte de Boissieu (4e catégorie), le Belge, visiblement mécontent, saute dans la roue du coureur néerlandais de la Lotto Dstny et se porte à sa hauteur. Épaule contre épaule, Philipsen tente de l'intimider et semble lui dire quelques mots doux.

La tentative de Philipsen s’est avérée vaine car, dans un second temps, Eenkhoorn est parvenu à se faire la malle et à rejoindre l’échappée, le Néerlandais finissant même deuxième de l’étape derrière Kasper Asgreen. Mais l’attitude du sprinteur, non sanctionné à l’arrivée par le jury, a tout de même fait beaucoup parler. "On n’a pas le droit d'intimider quelqu’un d’autre, on doit laisser la course se faire, a regretté Jérôme Coppel, six Tour de France au compteur, sur RMC. Après, il n’a pas vraiment fait de faute. Il ne l’a pas serré complètement contre les spectateurs, il n’a pas changé de ligne. Il est remonté à sa hauteur et il a dû lui dire deux ou trois noms d'oiseaux."

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Guimard: "L’image du vélo, ce n’est pas ce qu’on a vu avec Phillipsen"

Difficile de sanctionner Philipsen au niveau du règlement. D’un point de vue moral, en revanche… "Ce n’est pas forcément répréhensible mais ce n’est pas une image qu’on aime voir car c’est anti-sportif, a poursuivi Jérôme Coppel. Si les coureurs veulent attaquer, ils ont le droit d’attaquer. Au bout du compte, il y a une justice car ils n’ont pas repris les échappés. Cyrille (Guimard) avait raison pendant le direct quand il disait que gagner beaucoup d’étapes fait gonfler un peu la tête. Je crois qu’il faut qu'il dégonfle un peu le melon Monsieur Phillipsen."

"Ce qu’il s’est passé n’est pas dangereux ni méchant, a embrayé Cyrille Guimard sur RMC. Ceci dit, je pense que le jury des arbitres aurait pu faire un rappel, sans prendre de sanction mais pour calmer l’ensemble (du peloton). Le rôle des arbitres est aussi de faire de la prévention et dire 'attention, on n’a pas apprécié ce type de comportement'. Il y a aussi l’image du sportif. L’image du vélo, ce n’est pas ce qu’on a vu avec Phillipsen."

Le Belge a encore deux étapes, vendredi entre Moirans-en-Montagne et Poligny et dimanche sur les Champs-Elysées, pour tenter de lever à nouveau les bras sur cette 110e Grande Boucle. Et, cette fois, faire parler de lui de manière un peu plus positive.

F.Ga