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Tour de France 2025: "Je pousse plus fort", Pogacar révèle les coulisses de son choix de vélo surprenant pour le contre-la-montre

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Tadej Pogacar a frappé un grand coup lors du contre-la-montre de la 13e étape du Tour de France 2025, entre Loudenvielle et Peyragudes, décrochant sa quatrième victoire d’étape. Un exploit d'autant plus impressionnant qu’il a fait le choix d’un vélo de route plutôt que d’un vélo de chrono. Sur des pentes frôlant les 18%, ce choix technique n’a pourtant pas fait défaut au Slovène, qui revient sur cette option gagnante.

Le contre-la-montre de la 13e étape, entre Loudenvielle et Peyragudes, se distinguait par son profil atypique, loin des parcours classiques de l'exercice. Un parcours avec départ plat puis des pentes à 8% de moyenne et des passage à plus de 18% à l'arrivée, n'était pas le plus propice aux vélos de contre-la-montre, spécialement conçus pour des trajectoires plus régulières et aérodynamiques sur des portions plates ou légèrement vallonnées. Le tout parfaitement maîtrisé par un Tadej Pogacar intouchable, qui a encore accentué son avance au classement général.

Le Slovène avait choisi une option surprenante pour certains mais qui s’est avérée payante, en conservant son vélo classique. "C’était une grande question qu'on s'était posée depuis décembre, dès que nous avons vu le parcours", a expliqué "Pogi" après sa victoire.

Plutôt que d’opter pour un vélo de contre-la-montre typique comme Jonas Vingegaard ou Remco Evenepoel, avec ses roues lenticulaires et sa position ultra-abaissée, Pogacar a fait le pari du vélo de route. Un choix guidé par la polyvalence et le confort, deux atouts primordiaux sur un parcours aussi difficile.

>> Revivez la 13e étape entre Loudenvielle et Peyragudes

"Je pousse plus fort avec ce vélo"

Contrairement à l’idéologie généralement adoptée par les coureurs de contre-la-montre, qui privilégient l’aérodynamisme au détriment du confort, Pogacar a choisi de se concentrer sur la gestion de ses efforts et sur sa position de pédalage. "Les vélos de route sont très aéro maintenant. J'ai décidé d'être le plus confortablement sur la machine.", a-t-il affirmé. La technologie des vélos de route a considérablement évolué ces dernières années, permettant de concilier efficacité aérodynamique et confort sur des pentes sévères.

Sur un terrain aussi difficile, avec des passages à 18% de dénivelé, le Slovène savait que la souplesse de son vélo de route lui offrirait un meilleur compromis en montée, là où l’aérodynamisme pur n’est qu’un facteur secondaire. "J'ai fait toute la préparation avec ce vélo. Je pousse plus fort avec ce vélo sur ce genre de parcours, plutôt qu'avec celui du contre-la-montre", confiait-il.

Un choix qui s'est révélé payant, puisqu'il a pu déployer toute sa puissance sans sacrifier sa position ou son confort sur les portions les plus raides et de terminer avec 36" d'avance sur Jonas Vingegaard et 1'20 sur Primoz Roglic.

Maxence Mullié avec