Tour de France 2025: "Nous n’avons pas peur de Tadej", Vingegaard sûr de ses forces avant son duel avec Pogacar

Il se sent dans la forme de sa vie. Jonas Vingegaard (28 ans) a affiché ses forces, ce vendredi en conférence de presse, à la veille du grand départ du Tour de France 2025, samedi à Lille. Et le Danois est bien décidé à récupérer son trône abandonné à Tadej Pogacar en 2024 en terminant très loin du Slovène (à 6’17’’). Le double vainqueur de la Grande Boucle (2022, 2023) avait abordé cette édition dans des conditions physiques précaires et sans préparation après sa chute effrayante au Tour du Pays basque près de trois mois plus tôt.
"Si nous avions peur, ça vaudrait mieux de ne pas se montrer"
Cette année, il se dit bien plus en jambes malgré sa nouvelle chute sur Paris-Nice en mars et sa commotion cérébrale. "Je pense que je peux dire que je suis plus fort que jamais", a-t-il lancé à la presse. "L’année dernière, j’étais aussi à un haut-niveau sur le Tour de France mais d’une manière très différente. J’avais moins de muscles, j’étais aussi beaucoup plus léger. Je suis plus lourd aujourd’hui que l’année dernière mais ce sont des muscles et on sait que cela donne plus de puissance. Je peux dire que je suis au niveau le plus élevé que j’ai jamais atteint et nous verrons si c’est suffisant ou non."
L’écrasante domination de Tadej Pogacar depuis le début de saison (9 victoires dont les Strade Bianche, le Tour des Flandres, la Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège) ne donne pas la faveur des pronostics à Vingegaard. Pas plus que son succès sur le Critérium du Dauphiné en juin avec une minute d’avance sur le Danois, 2e. Mais tout cela n’effraie pas le leader de la formation Visma-Lease a Bike.
"Si nous avions peur de Tadej, nous ne serions pas là", a-t-il clamé. "Si c’était le cas, notre bon directeur sportif (Grischa Niermann, présent à ses côtés) nous dirait qu’on ferait mieux de rester à la maison. C’est la même réponse à cette question: si nous avions peur, ça vaudrait mieux de ne pas se montrer. Évidemment, nous n’avons pas peur mais nous avons beaucoup de respect pour lui et ce qu’il peut faire."
Vingegaard en serait même presque à remercier "Pogi" de le tirer vers le haut. "C’est vrai qu’avoir un rival comme Tadej Pogacar fait ressortir le meilleur de toi-même", conclut-il. "Il faut s’entrainer dur tous les jours pour essayer de rivaliser avec lui. Pour moi, cela me rend encore meilleur. Je suis un meilleur cycliste et j’ai beaucoup d’admiration pour Tadej. C’est un gars très sympa et un très bon cycliste. Je n’ai que des bons mots à son égard."