Tour de France: "Dernière rénovation" justifie ses actions sur la Grande Boucle, d’autres actions déjouées

Ce sera l’une des images (pourtant furtive) du Tour de France 2022. Le 12 juillet dernier, des militants du groupe écologiste "Dernière rénovation" se sont assis sur la route pour interrompre la 10e étape du Tour de France entre Morzine et Megève. Des fumigènes roses et une chaîne humaine de neuf personnes collées au sol ont ainsi barré la route d’Alberto Bettiol, alors échappé, contraignant les organisateurs à arrêter tous les coureurs.
"C’est fini le moment où on pouvait ne faire que discuter"
Ce qui avait provoqué la colère de plusieurs suiveurs, dont Jérôme Pineau, manager de l'équipe B&B Hôtels KTM, dont le coureur Pierre Rolland était présent dans l'échappée. "C’est juste dommage que des guignols viennent interrompre le Tour, avait-il pesté. Qu’ils aillent voir les responsables politiques pour faire passer leurs idées. Le Tour de France n’y est pour rien dans le réchauffement climatique."
"On a choisi une longue ligne droite pour ne mettre en danger personne, explique dans Le Parisien, Franck, un des porte-paroles. Ni les motos, ni les coureurs derrière." "On sait bien qu’on va cliver en faisant ça, c’est assumé, ajoute-t-il. On ne veut priver personne d’événement sportif mais il y a un impératif à agir. C’est fini le moment où on pouvait ne faire que discuter." Dimanche, ils ont organisé un nouvel happening avec quatre militants tentant de bloquer l’échappée de la 15e étape. Leur coup a, cette fois, été déjoué, l’étape n’a pas été suspendue et leur intervention non-diffusée.
Une action des défenseurs des exilés à Calais éteinte
Selon Le Parisien, une autre perturbation a été passée sous silence, le 5 juillet dernier en marge de la quatrième étape reliant Dunkerque à Calais. Des défenseurs des exilés souhaitant rejoindre la Grandez-Bretagne avaient déployé une banderole dans un champ à proximité de la côte du cap Blanc Nez mais celle-ci n’a pas été diffusée. Quinze autres personnes avaient prévu de déployer un deuxième message plus loin à proximité de la ligne d’arrivée, avant d’être interceptés.
"On venait de sortir du local quand ils ont récupéré la banderole, confie une militante dans Le Parisien. On a eu le droit à un contrôle d’identité puis à un deuxième, 30 minutes après." Neuf militants ont tout de même pu afficher leurs messages sur leurs habits à proximité des cars des coureurs en scandant: "Moins de fachos, plus de vélos".