Tour de France: l’organisation indique avoir utilisé seulement "200 litres d’eau" pour rafraîchir la route

André Bancala met les choses au clair. Le ‘Monsieur route’ du Tour de France tient à nouveau à préciser ses propos, indiquant notamment que l’organisation de la course "n’a pas de citerne de 10.000 litres d’eau" à disposition pour rafraîchir l’asphalte en ces températures caniculaires. L’image d’un camion déversant de l’eau sur la route de la Grande Boucle avait fait réagir ce week-end.
"Nous avons intégré depuis plus de dix ans maintenant une balayeuse qui dispose d’une réserve d’eau de 2000 litres et de deux mètres cube, indique Bancala sur le plateau d’Apolline Matin sur RMC. Ce camion passe devant les coureurs une demi-heure-trois quarts d’heure avant les coureurs, son objectif étant de vérifier une dernière fois le tracée pour la sécurité".
Bancala annonce avoir "arrosé entre 100 et 150 mètres maximum" de la 15e étape
Avant d’expliquer plus précisément son fonctionnement: "Depuis des années, nous traitons le ressuage, c’est-à-dire la route qui transpire. C’est le fameux goudron qui fond. On ne traîne pas 200 kilomètres d’eau ce qui serait impossible en terme de timing et qui est de toute façon inutile". Le ‘Monsieur route’ ajoute avoir "arrosé entre 100 et 150 mètres maximum" du parcours de la 15e étape entre Rodez et Carcassonne.
Bancala revient ensuite sur l’image du camion lâchant de l’eau sur plusieurs hectomètres. "Ce que l’on voit, ce n’est pas un camion de l’organisation, souligne-t-il. C’est un camion départemental, qui fait d’autres actions de nettoyage ou de préparation. Il ne le fait pas forcément pour le Tour de France. Si vous regardez bien sur certaines images, on voit une route beaucoup plus blanche. C’est ce qu’on utilise maintenant pour économiser l’eau. C’est du lait de chaux, un produit à base de craie que l’on va mettre une semaine ou plusieurs jours avant la course pour traiter des ressuages".
"On a mis 200 litres d'eau"
L’homme conclut son intervention en parlant de la polémique, qui a notamment scandalisé certains militants écologistes. "Je comprends qu’on puisse aborder ce sujet-là, ça me paraît tout à fait légitime, concède-t-il. Quand on rapporte l’action qui est la nôtre sur le Tour… Hier par exemple, on était sur cette journée qui est la plus chaude pour l’instant que nous ayons connu sur le Tour cette année, c’est 150 mètres maximum, trois zones qui ont été traitées, un virage, un passage sur un petit pont et on a mis 200 litres d’eau". Un total bien loin des 10.000 litres évoqués, qui en ont font tiquer plus d’un à l’heure où la canicule contraint à rationner les stocks d’eau.