Tour de France Femmes: historique, parcours, favorites... tout ce qu'il faut savoir avant le départ

Dimanche 24 juillet, il n'y a pas que sur les podiums du Tour masculin que les yeux seront tournés. Le Tour de France femmes avec Zwift s'élance pour sa première édition depuis la Tour Eiffel pour huit jours de course acharnés entre les meilleures coureuses du peloton.
Orienté surtout à l'Est de l'Hexagone, le parcours exigeant - plus de 1 000 kilomètres au total - devrait donner du fil à retordre aux favorites, avec une arrivée en altitude à la super Planche des Belles Filles le 31 juillet prochain.
13 ans après, les femmes retrouvent le Tour
Terminée la Course by le Tour. Amaury sport organisation (ASO) a décidé d'aller plus loin que la traditionnelle course d'un jour réservée au peloton féminin depuis 2014 en donnant son feu vert à une nouvelle course à étapes sur les routes françaises. À l'image du Tour d'Italie féminin, ce Tour de France entend apporter davantage de médiatisation aux coureuses et s'inscrit dans la suite logique d'une professionnalisation qui gagne du terrain.
"C'est une marche supplémentaire que l'on franchit dans le cyclisme féminin, même s'il a beaucoup évolué depuis ces dernières années", confesse Marion Rousse, la directrice de la course, au micro de RMC Sport. "L'Union cycliste internationale (UCI) a mis en place un salaire minimum, des équipes masculines se sont déclinées au féminin, ASO oeuvre aussi depuis des années... Voir renaître la plus belle course au monde, c'est magnifique. Le Tour, tout le monde le connaît, ça dépasse les frontières du sport. On va faire entrer dans le quotidien des gens le cyclisme féminin, et ça c'est super important."
Cela faisait 13 années, depuis la fin de la Grande boucle féminine internationale en 2019, que les coureuses attendaient de pouvoir arpenter les routes en bitume françaises. Le frein est rongé, place au spectacle.
Un parcours dense et spectaculaire
Quatre étapes de plaine, deux étapes accidentées et deux étapes de montagne composent cette première édition du Tour de France femmes. Au total, le peloton va cumuler plus de 13 000 mètres de dénivelé positif pendant huit jours - avec un toit situé au sommet du Grand Ballon lors de la 7e étape (1 336 mètres) - et traverser trois régions : l'Île-de-France, le Grand Est et la Bourgogne-Franche-Comté.
Surtout, c'est l'arrivée dans les massifs vosgiens à la super Planche des Belles Filles qui s'annonce grandiose. "Cela devient un endroit emblématique du Tour de France hommes, ça a toujours donné lieu à de super courses avec pas mal d'écarts finalement au sommet", précise Marion Rousse. "Le fait d'arriver au sommet, cela promet d'être spectaculaire", prévient-elle et d'ajouter : "on a vraiment envie de montrer aux gens que c'est une quatrième semaine de Tour, que la fête continue, que sportivement parlant ce n'est pas cadeau que l'on fait aux femmes car elles le méritent."

van Vleuten, Vos, Cavalli... Un plateau cinq étoiles
Avec 29 engagées sur les 144 coureuses présentes au départ à Paris ce dimanche, les Pays-Bas feront office de nation forte sur ce Tour de France femmes. D'autant plus que ses principales têtes d'affiche seront bien présentes, à commencer par Annemiek van Vleuten (Movistar), numéro un mondiale et fraîchement lauréate de son troisième Giro. Le plus grand palmarès de l'histoire du cyclisme féminin sera aussi de la partie en la personne de Marianne Vos (Jumbo-Visma). Plus jeune que ses deux compatriotes (25 ans cpntre 39 et 35), Demi Vollering (SD Worx) aura aussi une belle carte à jouer pendant une semaine.
Mais les Néerlandaises ne seront toutefois pas les seules prétendantes pour le classement général. Deuxième du Tour d'Italie à domicile, Marta Cavalli (FDJ-Suez-Futuroscope) a remporté le Mont Ventoux Dénivelé Challenge en juin dernier et avait battu van Vleuten en avril au mur de Huy sur la Flèche wallonne. Du côté des Françaises, outre la championne de France Audrey Cordon-Ragot (Trek-Segafredo), qui va réaliser son rêve en portant le maillot tricolore devant son public, il faudra surtout suivre Juliette Labous, qui vise le top 5 avec son équipe DSM. Elle s'est offerte un succès de prestige début juillet sur l'étape reine du Giro, à l'issue d'une échappée.
Enfin, l'autre attraction de ce Tour sera forcément la Slovène Urška Žigart, compagne d'un certain Tadej Pogacar. Elle porte les couleurs du Team BikeExchance - Jayco où elle sera une coéquipière pour l'Australienne Amanda Spratt et l'Américaine Kristen Faulkner.