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Tour de France: "Si on avait affaire à des animaux...", Madiot défend l'arrosage des routes sur le Tour

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Le manager de la Groupama-FDJ a défendu l'arrosage des routes du Tour de France en pleine canicule, alors que cette pratique utilisée depuis des décennies a provoqué de vives réactions sur les réseaux sociaux. Marc Madiot a également considéré qu'une réflexion plus globale devait être entamée sur l'organisation de la course en temps de canicule.

"Je trouve décevant qu'on prête si peu d'intérêt au bien-être des coureurs, ils méritent un peu plus de considération et de respect", a réagi lundi Marc Madiot, le manager général de la Groupama-FDJ, aux quelques critiques parues sur les réseaux sociaux à propos de l'arrosage des routes, une technique utilisée depuis des décennies pour éviter les plaques de goudron fondu dangereuses pour la course.

"Je ne comprends même pas qu'on pose la question. Si on avait affaire à des animaux, on ne se poserait pas la question pour les mettre dans de bonnes conditions", a ajouté Marc Madiot en rappelant que l'arrosage des routes mobilise une quantité d'eau limitée.

Le "Monsieur Route" des départements de France, André Bancala, a précisé que l'arrosage de la route du Tour dimanche par le camion ouvreur appelé "Gros Léon" avait demandé au total 300 litres d'eau. Soit une quantité correspondant à l'équivalent de trois baignoires.

"Depuis le départ du Tour, nous sommes intervenus dans trois étapes pour ce motif", a ajouté André Bancala. "Gros Léon peut contenir 2 000 litres d'eau et, à une semaine de l'arrivée, les cuves sont encore remplies à moitié".

Des progrès à faire pour aménager la course

Par rapport à la chaleur et à l'adaptation du Tour de France à celle-ci, Madiot a évoqué plusieurs pistes, l'horaire des courses ou encore l'aménagement des parcours avec "des points d'arrosage pour les coureurs".

"C'est la première fois que je rencontre des situations aussi périlleuses", a affirmé le patron de l'équipe française, qui a couru son premier Tour en 1982. "Il est clair qu'on ne pourra pas enchaîner les journées comme celle d'hier (dimanche). On peut le faire une fois mais pas le réaliser au quotidien. Cela mérite réflexion".

"Les coureurs et la grandeur de la course le méritent", a-t-il ajouté avant de conclure: "Le Tour est l'événement de l'été, un rendez-vous important pour beaucoup de gens, qui n'ont pas forcément la chance de partir en vacances, je pense aux personnes qui sont dans des maisons de retraite. C'est un brin de bonheur qu'on leur apporte".

DM avec AFP