Tour de France: "Statistiquement, ça semble un peu étonnant", Martin surpris par l'absence de nouveaux cas de Covid

Guillaume Martin "dindon de la farce"? Le leader de la Cofidis, sorti du Tour sur Covid-19, a émis quelques doutes sur l'absence de nouveaux cas dans le peloton du Tour de France, au lendemain de son test positif qui l’a empêché de prendre le départ de la 9e étape remportée par Bob Jungels.
Le grimpeur de la Cofidis a précisé sa pensée devant la presse ce lundi, après une interview dans L’Équipe dans laquelle il avait laissé entendre que certains coureurs ne se faisaient pas tester en cas de symptômes par crainte d’être mis hors-course. "Je n’ai pas d’éléments tangibles pour avancer ça, a-t-il tempéré. Ce sont juste des suspicions, des rumeurs, je ne vais pas m’engager sur ce terrain-là. J’espère que ce n’est pas le cas et que je ne suis pas le dindon de la farce. Statistiquement, ça semble un peu étonnant qu’aujourd’hui il n’y ait aucun test positif. Je n’ai pas envie de me lancer dans des théories complotistes nourries par mon ressentiment naturel du fait d’être à la maison alors que j’aurai voulu être sur le Tour".
Martin réclame des "consignes plus strictes"
"Moi je voulais repartir hier (dimanche), voir ce que le test d’hier soir disait et ensuite, j’avais quasiment 72h pour ne plus être contaminant, ajoute Martin. Mais ça n’aurait pas été très réglo vis-à-vis du peloton et des coéquipiers. Le médecin de l’équipe et moi-même nous sommes comportés de manière éthique. Même si pour moi c’est douloureux, j’en suis assez fier".
"On va avoir du mal à demander à tous les gens au bord de la route de mettre le masque, poursuit-il au sujet de la suite de la Grande Boucle. On a vu au Danemark, c’était logistiquement et culturellement inentendable. Ça me semble irréalisable. Peut-être qu’on aurait pu ou qu’on pourrait passer des consignes plus strictes dans les hôtels. Parfois des serveurs étaient sans masques et quand on mange, on n’en a pas non plus. Après, je pense que tous les coureurs, quand ils vont signer avant l’étape portent un masque. On est censé être protégés. Ensuite on ne préservera jamais du risque de contagion au sein du peloton. Je pense qu’on ne peut pas tout maitriser".
Martin a eu "des propositions d’équipes françaises et étrangères"
Guillaume Martin a également profité de ce point presse pour évoquer sa prolongation de contrat de deux ans avec Cofidis. "Il y a eu des propositions d’équipes françaises et étrangères, annonce-t-il. Pour être honnête, je me suis posé la question. Ce ne sont jamais des choix simples à faire. J’ai fait le choix de continuer avec ce que je connaissais. Je ne dis pas que tout est parfait mais la volonté de tout le monde est d’avancer, progresser et la tendance est positive en terme de structuration du staff, de l’équipe, de la performance. L’équipe est meilleure que quand je suis arrivé et j’espère qu’elle le sera encore dans deux ans."