Tour de France: "Un truc de malade" pour Alaphilippe, nouveau maillot jaune

Julian Alaphilippe avait du mal à trouver les mots ce lundi, après sa victoire à Erpernay, en solitaire, lors de la troisième étape du Tour de France. Déjà deux fois vainqueur d'étape l'an dernier et porteur final du maillot à pois, c'est cette fois le maillot jaune que va revêtir le coureur Deceuninck Quick Step.
Une première pour un Français depuis cinq ans et le maillot jaune de Tony Gallopin le 14 juillet 2014. "Il me faut un peu de temps pour réaliser, insiste Alaphilippe à l'arrivée. J'ai surtout tout donné jusqu'à la ligne, à partir du moment où j'ai attaqué. Je pensais à la victoire. Je ne pensais pas me retrouver seul comme ça, cela aurait été bien de se retrouver avec un petit groupe mais finalement... Je me sentais vraiment bien et à partir du moment où j'ai commencé à creuser l'écart, je ne me suis plus posé de questions."
"Être allé le chercher avec la manière, c'est ce qu'il y a de plus beau"
Parti à 17 kilomètres de l'arrivée, le Français a jaugé la concurrence. Et perçu une brèche. "J'avais plusieurs options, selon comment je me sentais, détaille-t-il. Je pouvais attendre les 300 derniers mètres pour essayer de jouer l'étape avec ce qu'il restait du peloton ou attaquer de loin. Finalement, je me suis senti bien. J'ai dit à Dries (Devenyns) dans le mur de Mutigny de monter à bloc pour voir un peu la situation au sommet. J'ai vu que tout le monde était un peu à bloc et je ne me suis plus posé de questions. Je connaissais un peu les derniers kilomètres."
Les prochains jours seront rudes, notamment jeudi avec un finish terrible à la Planche des Belles Filles. Mais pour l'instant, ce maillot jaune, il le savoure. "C'est un truc de malade, s'enthousiasme Julian Alaphilippe Je sais que les prochains jours vont être difficiles, j'ai reconnu les étapes. Cela risque d'être un peu dur pour moi, surtout à la Planche des Belles Filles. Mais le maillot jaune, c'était un rêve, c'était dans un coin de ma tête, je l'imaginais. Être allé le chercher aujourd'hui avec la manière comme ça, c'est ce qu'il y a de plus beau pour moi."
Reste à tenter de le conserver. "C'est sûr. C'est quelque chose dont on se souvient à vie, je suis content de marquer l'histoire du maillot jaune. Maintenant, je vais me battre pour le gagner le plus longtemps possible, même si je sais que ça va être difficile", ajoute-t-il. Mais avant, petite coupe de champagne? "Une grande coupe ouais!", répond-il. Mérité.