Vinokourov: "Si Alaphilippe arrive en jaune à Paris, je ne comprends pas le cyclisme"

Alexandre Vinokourov est plutôt du genre à persister et signer. A l’arrivée du contre-la-montre à Pau ce vendredi (13e étape du Tour de France), le Kazakh, suspendu pour dopage en 2007 et accusé d’avoir acheté une victoire sur Liège-Bastogne-Liège, a semblé avoir des doutes sur la performance de Julian Alaphilippe, qui l’a emporté et a conforté son maillot jaune.
"Il faut désormais voir comment il va se comporter en haute montagne, expliquait le manager d’Astana selon des propos rapportés par L’Equipe. C’est vraiment surprenant, très surprenant. Je sais bien qu’un maillot jaune transcende, mais je ne savais pas qu’il faisait voler. Maintenant, je pense qu’Ineos va vouloir réagir."
"Si Alaphilippe arrive avec le maillot jaune à Paris, je ne comprends pas le cyclisme"
A Tarbes, au départ de la 14e étape ce samedi, Alexandre Vinokourov en a rajouté une couche. A-t-il été impressionné par Julian Alaphilippe sur le contre-la-montre ? "Oui, un peu, confie le Kazakh au micro de RMC Sport, la mâchoire bien serrée. C’était une surprise hier (vendredi). Je pensais qu’il allait perdre le maillot. Chapeau, il l’a gardé. Félicitations." Pas le moindre sourire pour accompagner ces félicitations, plutôt un ton très, très sec…
Et pense-t-il que Julian Alaphilippe peut aller au bout ? "S’il arrive avec le maillot jaune à Paris, ça va être vraiment une grande surprise. Et je ne comprends pas le cyclisme (alors), lâche Alexandre Vinokourov. Mais il est motivé, il est à la maison, il a le maillot jaune sur les épaules. Ça peut faire beaucoup de choses, le maillot. On a vu Voeckler garder le maillot sur beaucoup de jours, à une époque (en 2011, ndlr). Alaphilippe, c’est une autre classe. Mais on va voir après les Pyrénées, déjà."
A Pau, Julian Alaphilippe était resté très tranquille par rapport à ces insinuations. "Je suis là pour faire du vélo, le reste ça me fait rigoler, avait lancé le Français. Je ne pense pas du tout à tout cela, je ne suis pas là pour répondre de ça. Je sais le travail que j’ai fait pour en arriver là, j’en suis le premier étonné."