Comment Cancellara aborde son dernier Paris-Roubaix

Fabian Cancellara, qu’est qui pourrait vous empêcher de gagner un 4e Paris-Roubaix ce dimanche ?
Je pense que ça va être spécial mais la première des choses sera de prendre le départ et de donner le maximum. C’est sûr que ça va être dur mais je connais bien la course et je suis fier d’être encore à 100% et d’être là au départ.
Le parcours de Paris-Roubaix semble plus vous avantager que Peter Sagan, qui vous a battu sur le Tour des Flandres dimanche…
Roubaix et le Tour des Flandres sont deux courses complètement différentes. Je sais que c’est la course la plus spéciale de l’année, je la connais très bien mais à la fin tu as besoin de la tête et des jambes. Je vais regarder aussi s’il y a du mauvais temps ou pas. Déjà, ça peut changer. Mais on connaît très bien Sagan. Il vient du « mountain bike » (VTT) alors il a aussi de très bonnes caractéristiques pour cette course.
Vous avez déjà gagné ici en attaquant de très loin. Est-ce une option pour ce dimanche ?
J’ai beaucoup de choses en tête mais lors de la reconnaissance, on a déjà vu le vent. Donc si tu pars à 50km (de l’arrivée, ndlr), c’est vraiment trop. Tu as trop de vent de face. Mais je pense que faire 50km ou 10km, ce n’est pas important. L’important est qu’à la fin de la journée, tu aies de bonnes chances de victoire. A Roubaix, tu ne peux pas dire : « Ça, c’est le moment juste ». Tu as des secteurs que tu aimes, d’autres un peu moins, où tu dois faire attention,…
A quel type de course vous attendez-vous ?
C’est difficile à dire maintenant. Déjà, la météo est importante. S’il a plu toute la nuit, ça peut changer beaucoup. Ça va être une course dure, je sais aussi que tout le monde va suivre mais à la fin, je dois bien courir, normalement, et après on pourra regarder qui peut gagner.
Vous semblez être en grande forme…
C’est tous les ans différent. La chose importante est que je peux arriver à 100% de ma condition. Le reste, c’est dans la course. Tu fais le maximum, tout ce que tu peux. Normalement c’est toujours pas mal. La semaine passée, j’ai fait voir que la condition était là. Ca me donne de la confiance mais à la fin, c’est la course qui fait sa route (sic).
Dans quel état d’esprit êtes-vous avant de prendre le départ de votre dernier Paris-Roubaix ?
J’ai déjà eu la situation en Flandres. Après toute ces années, d’avoir encore de la nervosité, ça veut dire que le cœur est encore prêt pour la course. C’est comme ça. On va regarder si ce sera mieux ou pas. Mais ce n’est pas seulement important de bien dormir la nuit d’avant. C’est important comment tu dors et comment tu manges toute la semaine, pas seulement la soirée avant Roubaix.