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“Déjà deux places de gagnées à l’arrivée”: sans Pogacar et van der Poel, Gand-Wevelgem devient plus accessible

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En pleine semaine flamande, place à Gand-Wevelgem ce dimanche. Une course où les deux monstres du cyclisme actuel Tadej Pogacar et Mathieu van der Poel ne seront pas au départ. 

Il y aura un nouveau nom sur la première marche du podium ce week-end. Pas de victoire de Tadej Pogacar ou de Mathieu van der Poel sur Gand-Wevelgem ce dimanche 30 mars. Le premier, prévu à l’origine, a décidé de se concentrer sur le Tour des Flandres et surtout Paris Roubaix où le Slovène sera au départ pour la première fois de sa carrière. Le second, victorieux sur l’E3 Saxo Classic vendredi 28 mars n’avait pas prévu Gand-Wevelgem dans son programme. Il se concentre lui aussi sur ses retrouvailles avec Pogacar sur le Tour des Flandres (6 avril) et Paris Roubaix (13 avril). “On sent le goût de la victoire un peu plus envisageable”, confie Julien Jurdie, directeur sportif de Decathlon AG2R la Mondiale. “On gagne déjà deux places à l’arrivée, ça fait du bien”, ajoute son coureur belge Oliver Naesen. Cette 87e édition de Gand-Wevelgem s’annonce déjà très ouverte. 

Philipsen, Milan pour le sprint, Pedersen pour une arrivée en solitaire

La question qui se pose, c’est est-ce que les sprinteurs iront au bout ? Si c’est le cas, cela promet un final disputé entre les meilleurs sprinteurs du monde : Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck), Jonathan Milan (Lidl-Trek), Olav Kooij (Visma-Lease a Bike), Tim Merlier (Soudal Quick-Step) sont tous présents. Pour cela, il faudra résister aux attaques des spécialistes des classiques comme le danois Mads Pedersen (Lidl-Trek), déjà double vainqueur de l’épreuve (2020 et 2024). Car le parcours n’est pas un long fleuve tranquille. 250 km de course avec plusieurs ascensions, notamment Scherpenberg (1,4 km à 2,4%), Baneberg (1 km à 7,5%), Monteberg (1 km à 5,1%) et Kemmel (400m à 9,8%), des côtes que le peloton prendra à deux reprises, sans oublier les “Plugstreets”, ces chemins qui rappellent les routes des Strade Bianche.

“Le scénario va dépendre du vent, ça devrait bordurer”, analyse le puncheur de la Decathlon AG2R la Mondiale Oliver Naesen. “Ce sont les coureurs qui décideront du déroulement. Beaucoup d’équipes vont tout mettre en œuvre pour que ça arrive au sprint. Pour ma part, je vais essayer de sortir dans le Mont Kemmel avec assez de coureurs pour pouvoir lâcher les plus rapides.” Alors arrivée en petits groupes ou avec les sprinteurs ? Même sans Pogacar et van Poel, ce Gand-Wevelgem prévoit une belle bataille.

Maria Azé