"Plus besoin de le refaire": UAE Emirates a arrêté de faire inhaler du monoxyde de carbone à ses coureurs

Circulez, il n'y a (plus) rien à voir. Lors de sa conférence de presse de présaison, l'équipe UAE de Tadej Pogacar a indiqué ce mardi qu'elle n'utilisait plus le monoxyde de carbone pour mesurer les bienfaits de l'altitude sur ses coureurs, tout en dénonçant une polémique "sensationnaliste" autour d'une technique "validée il y a vingt ans".
L'UCI a en effet demandé fin novembre à l'Agence mondiale antidopage de "prendre position" sur l'inhalation de monoxyde de carbone, technique légale mais controversée utilisée par des coureurs comme Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard.
Trois équipes, une polémique
Pendant le dernier Tour de France, le site spécialisé Escape collective avait révélé qu'au moins trois équipes - UAE, Visma et Israel PT - y avaient eu recours. Le site a expliqué qu'en cas d'utilisation répétée, la technique pourrait être détournée pour créer une hypoxie artificielle en recréant les effets d'un effort en altitude.
"L'inhalation de monoxyde de carbone est une technique très standardisée qui a été validée il y a vingt ans déjà et utilisée par des grimpeurs, des sportifs d'endurance et des athlètes dans le monde entier pour mesurer la masse d'hémoglobine. Il n'y a aucun autre moyen de quantifier aussi précisément les bienfaits de l'altitude", a expliqué Jeroen Swart, coordinateur de la performance de l'équipe UAE.
Pour autant, la formation de Tadej Pogacar nie toute mauvaise intention et conteste les conclusions de l'article d'Escape collective, jugées irréalistes.
"On a fait des tests une fois, juste pour savoir si les coureurs tireraient un bénéfice de l'altitude", a confirmé le directeur de l'équipe Mauro Gianetti à RMC Sport.
"Ça ne m'a pas l'air réaliste"
"C'était un test de quelques secondes, avant et après", a poursuivi l'ancien coureur suisse. "C'était juste pour la santé des coureurs, pour ne pas les envoyer s'entraîner en altitude deux ou trois semaines si pour eux ça n'était pas bien. On l'a fait, mais on n'a plus besoin de le refaire. On a quand-même vu ceux qui ont plus de difficultés que les autres en altitude".
"C'est un article sensationnaliste qui spécule sur quelque chose qui serait franchement compliqué à mettre en place et je ne vois personne le faire. Ça ne m'a pas l'air réaliste", a jugé Jeroen Swart.