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eSport: grâce à "MsDossary", le monde est de nouveau saoudien sur FIFA 18

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La finale mondiale de la FIFA eWorld Cup, débutée jeudi dernier, s’est achevée ce samedi à Londres. Elle a consacré le Saoudien Mosaad Aldossary. Et n’a pas souri au camp français, dont les trois représentants ont été éliminés dès la phase de poules.

Deux semaines après, un autre pays a ajouté une deuxième étoile à son maillot. Le paradoxe, c’est que celui-ci ne sera trouvable nulle part, pour la simple et bonne raison qu’il est… virtuel. L’Arabie saoudite, loin de jouer les terreurs sur la scène internationale et très, très loin, en Russie, de briguer le titre mondial, s’est offert le deuxième titre de championne du monde de son histoire sur le jeu vidéo FIFA 18. Elle l’a obtenue de la main, pardon des doigts de Mosaad Aldossary, révélation de la scène esportive FIFA la saison dernière en remportant une étape qualificative du Reste du monde. Trois ans après la victoire finale d’Abdulaziz Alshehri aux dépens du Français Julien Dassonville, l’Arabie saoudite est de nouveau sacrée et celui qui répond au nom en compétition de "MsDossary" la lui a offerte avec autorité.

S’il n’était pas LE premier nom cité au moment de désigner le favori à la victoire finale – c’est l’Argentin Nicolas99FC, avec 17 citations, qui a eu cette honneur – Mosaad Aldossary n’est pas non plus un vainqueur sorti au hasard du chapeau. Mais bien un des candidats attendus à une potentielle victoire finale. Vainqueur de la FUT Champions Cup à Manchester, il avait eu l’occasion lors des playoffs de la Coupe du monde fin mai-début juin à Amsterdam, mais aussi lors du Mondial des Clubs de confirmer un profil à la défense hors-pair – même si le champion de France Fouad "Rafsou" Fares a constitué son principal obstacle tout au long de la saison – et une lucidité diabolique devant le jeu.

Ses adversaires à Londres ont pu en témoigner : premier de sa poule, le joueur de la structure esportive "GoingRogue" a fait tomber le favori allemand Michael "MegaBit" Bittner – premier joueur à se soumettre à un contrôle antidopage – en quarts de finale, puis le Maltais "Kurt0411" en demies. Avant de s’offrir une apothéose devant une O2 Arena aux tribunes parsemées mais tout de même garnie (la dernière journée était ouverte au public) aux dépens du Belge et grande surprise de ce tournoi, "StefanoPinna" (4-0, soore cumulé).

Les Français sont passés à côté

La France, deuxième nation la plus représentée derrière l’Allemagne avec trois joueurs, devra, comme sur PES il y a deux semaines, attendre avant d’aller chercher une nouvelle étoile. Que ce soit Marvyn "Aero" Robert (Team EnVy), le champion de France, meilleure chance tricolore sur le papier et recrue de la Team Vitality Fouad "Rafsou" Fares ou encore l’élément du Losc eSports Corentin "Losc_Maestro" Thuillier, leur route s’est à chaque fois achevée en poules. Ce n’était pas le week-end des Frenchies mais celui d’Aldossary, fort d’un chèque de 250 000 dollars et d’une invitation à la cérémonie des récompenses annuelles de la FIFA.

La suite ? "Cette victoire récompense tout le travail et le dévouement dont mon équipe et moi-même avons fait preuve. Je n'aurais jamais pu imaginer cela, a confié le successeur du Britannique et local de ce tournoi Spencer "Gorilla" Ealing. Gagner la Grande Finale de la Coupe du Monde de la FIFA et devenir champion du monde, c'est un rêve devenu réalité pour moi, mes amis, ma famille et les gens qui me supportent. Je n'ai vraiment plus les mots en ce moment. "

Nul doute que ce titre devrait lui offrir les portes de structures plus huppées. Ou d’un club professionnel. Après tout, l’ambassadeur de cette finale, le fraichement retraité allemand Mesut Özil vient de lancer sa propre structure sur FIFA 19. Quoi de mieux qu’un champion du monde pour lancer avec éclats son projet ?

Alix Dulac, à Londres