Salle de musculation, terrain de soccer: à Irvine, le PSG découvre les folles installations du sport universitaire américain

Depuis son arrivée sur le sol américain, le groupe de Luis Enrique s’entraîne sur le campus de l’université d’Irvine pour préparer la Coupe du monde des clubs 2025. Dans le calme, la joie de vivre et dans un cadre où le sport a une place essentielle.

Sur le Crawford Field de l’université d’Irvine, les joueurs du PSG n’ont pas perdu leurs habitudes à deux jours de leur entrée en lice lors de la Coupe du monde des clubs contre l'Atlético de Madrid (dimanche, 21h). Un toro pour commencer la séance dans la bonne humeur, un Luis Enrique blagueur et une nacelle disposée sur le côté, sur laquelle le technicien parisien peut monter pour prendre un peu de hauteur. Seule différence: ils sont donc dans un campus qui accueille plus de 35.000 étudiants, l’Université de Californie d’Irvine. Comme dans toutes les grandes universités américaines, le sport est très important, voire au centre du cursus.

"L'une des meilleures salles de muscu où je suis allé"

"Ici, on a un club avec toutes les disciplines. Il y a une salle de musculation pour tous, une salle pour étudier, c’est vraiment super sympa. C’est une université très ouverte, vachement sociale", sourit Hilir Henno. Ce Français, volleyeur de 21 ans, est le fils d’Hubert Henno, légende française dans la même discipline. Hilir évolue depuis quatre ans avec l’équipe universitaire d’Irvine, en championnat NCAA (prestigieux championnat universitaire), où il a été élu meilleur joueur l’an dernier. Il suivait en parallèle des études équivalentes aux sciences politiques, avant de revenir au pays mi-juin.

"Ce qui est vraiment spécial, c’est que chaque université a une zone athlétique dédiée, c’est un truc de fou", ajoute-t-il. "Tu es très bien encadré, tu joues avec des coéquipiers incroyables, tu as des entraîneurs très bien réputés, qui gagnent bien leur vie. Tu es entouré d’autres athlètes de haut niveau donc tu as envie d’être le meilleur, tu te surpasses." Et pour cause, dans le système américain, énormément de stars sortent de l’université. Les infrastructures sont donc de très grande qualité, comme dans certains clubs professionnels ou grands centres d’entraînements français.

"La salle de muscu, c’est une des meilleures où je suis allé, tu as énormément de machines, au moins deux coachs pour t’encadrer, être sûr que tu ne fais pas de faux mouvements", abonde Hilir Henno. Dans cet immense espace à 60 kilomètres au sud-est de Los Angeles, qui comprend des jardins, des petits parcs, des dizaines de bâtiments pour les classes ou des fast-foods, Hilir Henno suivait, en grossissant le trait, six heures de cours par semaine. Certains étudient les sciences sociales, l’ingénierie, la biologie, l’histoire ou la science physique dans cette université classée dans le Top 10 du pays.

Les Bucks et les Rams sont aussi venus

A Irvine, le PSG laisse plutôt indifférent… Seuls quelques fans venus de l’extérieur espèrent un autographe ou un geste de la main. Le club de la capitale s’entraîne sur une pelouse -bonne mais parfois cramée- habituellement utilisée par les équipes masculines et féminines de soccer. L’endroit fait la taille de cinq terrains de football. Les gardiens s'entraînent par exemple bien loin des joueurs de champ ou de Bradley Barcola, à part actuellement. Le lieu avait notamment accueilli l’équipe nationale de Roumanie lors du Mondial 1994.

"Le terrain de foot, c'est découpé en deux: un terrain d’entraînement avec vue sur la salle de muscu, le terrain de tennis et les montagnes", explique Henno. "Et juste à côté tu as le stade où l’équipe de soccer joue ses matchs. Je trouve qu’ils sont ultra beaux, c’est un des meilleurs terrains d’entraînement que j’ai vus. Juste à côté tu as ce qu’ils appellent ‘sport medicine’, un endroit où tu peux faire de la kiné, bain froid, un sauna, c’est ultra bien encadré." Les Parisiens se servent de la salle de musculation à côté pour leurs échauffements, avant les séances programmées de foot en fin de matinée.

Hilir Henno aurait aimé croiser les joueurs à l’intérieur mais il leur est demandé de quitter les lieux… ce qui n’a pas toujours été le cas. "Il y avait les Milwaukee Bucks (équipe NBA) avec Giannis Antetokoumpo et Damian Lillard ici en octobre, un truc de fou! Je faisais muscu et à côté de moi il y avait Giannis qui bossait. Et l’été, les Los Angeles Rams, équipe de football américain, viennent aussi souvent et eux tu peux regarder quand ils jouent, t’approcher."

Paris préfère éloigner les regards indiscrets et un dispositif de sécurité bien rodé guette les curieux. D’autres équipes de foot US sont venues profiter des installations utilisées par les Parisiens par le passé et peu importe le sport, l’université d’Irvine offre un terrain de jeu idéal. Comme au volley ou au basket. "Je trouve que c’est encore mieux que certaines salles de première division (en France) c’est une salle de 5.000 personnes, c’est dingue et on a une salle annexe d’entraînement. Dès fois, tu as l’impression d’être pro", s’enthousiasme le réceptionneur attaquant. Baseball, water polo, athlétisme… Il y en pour tous les goûts ou presque. Mais ce week-end, le sport passera au second plan à l’université d’Irvine: on y célébrera les diplômés de l’année scolaire lors de la "graduation ceremony".

Valentin Jamin