
Incidents Paris FC-OL: comment Ferracci se défend sur les failles de la sécurité
Pierre Ferracci ne lâche pas le morceau. Alors que les derniers éléments qui ressortent des incidents de vendredi dernier lors du match de Coupe de France entre le Paris FC et l'Olympique Lyonnais tendent à partager les fautes entre les deux clubs, le dirigeant parisien continue de minimiser la responsabilité du PFC.
Invité de l'émission "Rothen s'enflamme" ce lundi en fin d'après-midi sur RMC, le président du club parisien a une nouvelle fois expliqué son point de vue sur ces incidents qui ont provoqué l'interruption de la rencontre. Fouilles légères à l'entrée du stade Charléty, nombre de stadiers insuffisant, sécurité pas assurée entre les supporters lyonnais et parisiens... Voici ses axes de défense.
Sur les fouilles: "pas de problèmes", mais une plainte contre les "complices"
Après avoir écouté plusieurs témoignages de supporters venus assister à la rencontre et qui faisaient état de fouilles très légères à l'entrée du stade Charléty, Pierre Ferracci a dans un premier temps tenté de désamorcer la polémique. "Je ne crois pas qu'il y ait eu de problèmes sur les fouilles. Il m'arrive aussi de rentrer dans d'autres stades importants, le Stade de France ou le grand d'à côté (le Parc des Princes, ndlr), avec le même sentiment que le palpage n'est pas parfait", a commencé par expliquer Ferracci.
Le président du PFC a même précisé avoir vu "les vidéos du palpage du parcage des visiteurs", qui a été fait selon lui "très sérieusement". Pourtant, le dirigeant parisien a bien précisé qu'il avait prévu de porter plainte contre des "complices", qui auraient aidé à faire entrer "des objets contondants" dans l'enceinte du stade Charléty. Preuve que les fouilles n'ont pas été parfaites.
Les différentes vidéos qui circulent depuis le match vendredi montrent notamment une barre de fer ou un nunchaku en possession de supporters côté parisien, et des fumigènes côté lyonnais. "Quand il y a des complices, il y a des choses dangereuses qui vont rentrer dans le stade", a souligné Ferracci. Face aux failles des fouilles à l'entrée de Charléty, le président du PFC a préféré botter en touche: "La question de la sécurité, ça ne règlera pas le problème des fous furieux qui rentrent dans les stades".
Sur le nombre de stadiers: insuffisant côté lyonnais
Dès le début de son passage dans "Rothen s'enflamme", Pierre Ferracci a tenu à rappeler que "le club visiteur est responsable de la sécurité du parcage visiteur". Message bien passé et qu'a martelé le dirigeant du PFC. "Chez nous, il y avait 250 stadiers. Je précise que la sécurité a été assurée pour les familles et les enfants. Côté lyonnais, on nous avait annoncé quinze stadiers. Finalement, il y en avait dix. Mais les Lyonnais nous ont dit que tout était sous contrôle", a indiqué Ferracci.
Selon le président du PFC, le problème ne résidait pas tant dans le nombre de stadiers présents à Charléty, mais dans la présence de certains "énergumènes" membres de groupes de supporters lyonnais. La sécurité était assurée, selon Ferracci, si ces supporters n'étaient pas venus au stade: "Vous voulez qu'on fasse quoi? Qu'on mettre un régiment de parachutistes? Qu'on bunkerise le stade?"
Sans préciser que les forces de sécurité ont mis plus de dix minutes à intervenir vendredi alors que les affrontements avaient déjà commencé à côté du parcage lyonnais, Ferracci est revenu sur le match de barrages de Ligue 2 en 2019, lorsque Charléty avait accueilli 7.000 supporters lensois, sans le moindre débordement. Le président parisien a omis de préciser que les tribunes lensoises avaient été soigneusement isolées des supporters parisiens ce jour-là.
Sur les supporters du PSG présents à Charléty: impossibles à repérer
Concernant les supporters du Paris Saint-Germain présents dans les tribunes du stade Charléty et qui ont été impliqués dans les affrontements avec les Lyonnais, Pierre Ferracci a expliqué que le Paris FC n'était pas en mesure de les identifier avant la rencontre. "Quelques supporters parisiens, exclus du Parc des Princes, ont été identifiés par la police. Comment voulez-vous empêcher ces ex-supporters du PSG de rentrer?", s'est défendu le président du PFC.
Les armes les plus violentes (nunchaku, barre de fer) ont été aperçues sur les vidéos du côté parisien dans les tribunes, dans les mains de ces supporters du PSG venus au stade Charléty pour en découdre. Dans son interview au Parisien de dimanche, Ferracci a notamment visé la préfecture, dont les services de renseignement n'auraient pas transmis les informations qui circulaient concernant des échanges virulents entre Lyonnais et Parisiens sur les réseaux sociaux tout au long de la semaine précédant la rencontre.
Partant du constat que les affrontements auraient pu être évités grâce à ces informations, Ferracci en est revenu à son argument principal: les quelques supporters lyonnais - 200 selon lui - venus pour en découdre, auraient dû rester à Lyon. Et quand bien même des ex-supporters du PSG seraient parvenus à s'introduire dans le stade Charléty, aucun incident n'aurait été à déplorer.